SOS : Le Patrimoine architectural de Casablanca en danger

Lieux
Graziella Chassany
Editor Made in Casablanca
12 juillet 2013

Casa la Blanche a été au début du siècle dernier, un grand laboratoire pour les architectes avant-gardistes. C’est ainsi que la ville regorgeait et regorge encore de petits bijoux de l’architecture art - déco et moderne. Malheureusement, plusieurs immeubles ont déjà été détruits, certains suite à des catastrophes naturelles, d’autres par manque d’intérêt des propriétaires, peu soucieux de la nécessité de préserver ce patrimoine. Les habitants du quartier Mers Sultan subissent depuis quelques mois un enfer. Les propriétaires des immeubles ont entamé un processus de destruction afin de remplacer ces belles bâtisses par des immeubles de bureaux. Face à l’imminence de la catastrophe, les résidents manifestent tous les lundis, depuis trois mois, devant le tribunal de justice de Casablanca, pour la protection de leurs bâtiments résidentiels. Les associations s’activent afin de classer ces héritages de l’art - déco des années 1930 et 1940 au patrimoine national et empêcher définitivement la défiguration du quartier et l’expulsion de centaines de familles. Face aux failles de la loi relative à la protection du patrimoine marocain qui ne permet pas le classement d’une zone entière, il faut donc traiter les dossiers au cas par cas. La bureaucratie, le manque d’intérêt des autorités, ainsi que la pression exercée par les propriétaires, plongent habitants et associations dans un profond désarroi car les bulldozers ne reculent pas. Malgré les attaques, les actes de vandalisme et d’intimidation, les locataires refusent de plier. Le commissaire du patrimoine de Casablanca reconnaît pourtant la nécessité de préserver l’architecture du quartier. Mais la réaction du ministère de la Culture qui doit maintenant approuver ces recommandations se fait attendre, alimentant ainsi une situation infernale. 2013 sera t’elle l’année où la loi sera modifiée afin de raisonner enfin en matière d’ensemble urbain ou de zone de paysage comme l’a recommandé l’U.N.E.S.C.O ? L’avenir nous le dira. Imane Falah

Les habitants du quartier Mers Sultan subissent depuis quelques mois un enfer. Les propriétaires des immeubles ont entamé un processus de destruction afin de remplacer ces belles bâtisses par des immeubles de bureaux. Face à l’imminence de la catastrophe, les résidents manifestent tous les lundis, depuis trois mois, devant le tribunal de justice de Casablanca, pour la protection de leurs bâtiments résidentiels. Les associations s’activent afin de classer ces héritages de l’art - déco des années 1930 et 1940 au patrimoine national et empêcher définitivement la défiguration du quartier et l’expulsion de centaines de familles. Face aux failles de la loi relative à la protection du patrimoine marocain qui ne permet pas le classement d’une zone entière, il faut donc traiter les dossiers au cas par cas. La bureaucratie, le manque d’intérêt des autorités, ainsi que la pression exercée par les propriétaires, plongent habitants et associations dans un profond désarroi car les bulldozers ne reculent pas.

Malgré les attaques, les actes de vandalisme et d’intimidation, les locataires refusent de plier. Le commissaire du patrimoine de Casablanca reconnaît pourtant la nécessité de préserver l’architecture du quartier. Mais la réaction du ministère de la Culture qui doit maintenant approuver ces recommandations se fait attendre, alimentant ainsi une situation infernale.

2013 sera t’elle l’année où la loi sera modifiée afin de raisonner enfin en matière d’ensemble urbain ou de zone de paysage comme l’a recommandé l’U.N.E.S.C.O ? L’avenir nous le dira. Imane Falah

Graziella Chassany
Editor Made in Casablanca
12 juillet 2013

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