On fait le tour des parcs de Casablanca
Non, on ne peut pas dire que Casablanca a la réputation d'être une ville verte. Au contraire, même si la ville essaye de gonfler les chiffres grace aux arbres plantés sur les bords des routes, les parcs et les espaces vertes sont difficiles à dénicher, et pas toujours très bien équipés. Pourtant, certain ont été rénovés récemment, ou vont bientôt l'être. Tour d'horizon.
Commençons notre balade par le parc de la Ligue Arabe, le “central park casablancais”. Au coeur de la ville, c'est l'un des parcs historiques de la période coloniale. Aujourd'hui, ce poumon vert tousse un peu, et a besoin d'un bon rafraichissement. C'est justement en projet, et le parc va être totalement rénové : fini les petits cafés qui le longent, il va retrouver sa taille d'antan, et tout va redevenir vert, tout en jouissant du parking souterrain qui sera construit sous la place Rachidi.
Direction maintenant le parc Murdoch. Après avoir subi un lifting en 2006, c'est aujourd'hui un espace verdoyant un confus, un peu toufu, qui casse l'image droite et froide de certains parcs. A noter, et ça mérite d'être précisé : son espace pour enfants est en bon état, et agréable. Un petit coin de paradis tellement frais que le réalisateur Nabil Ayouch en a fait un de ses endroits favoris, où il a tourné plusieurs scènes de son film Wathever Lola Wants.
Hermitage et Aïn Chock, un tour du monde et un plan d'eau en une balade
Fraichement réouvert, le parc de l'Hermitage est l'ancien jardin horticole de la ville. Chaque allée est une balade dans une région du monde, l'Asie ou l'Amérique latine, l'Australie et l'Afrique subsaharienne, où des arbres ont été importés et plantés par zone géographique. Le point fort du parc n'est pourtant pas ses arbres, plutôt ses esplanades vertes, de grands espaces où il fait bon jouer au foot, ou tout simplement se reposer à l'ombre d'un arbre centenaire, et au pied du plan d'eau, l'un des seuls de la ville. Attention, seuls les cygnes et les canards n'ont normalement le droit de s'y baigner !
Enfin, direction le parc d'Aïn Chock. Fini d'être rénové en 2009, ce parc à l'abandon pendant de nombreuses années a retrouvé sa verdure, ses 90 bancs, et même son amphithéâtre de pierre, qui accueille aujourd'hui des spectacles et des manifestations. Il ne s'agit pas, ici, d'un des grands parcs coloniaux historiques, mais un parc plus récent, construit dans les années 50. Surtout, contrairement au Parc de la Ligue Arabe ou au Parc Murdoch, il ne s'adresse pas qu'aux classes aisées du centre ville, mais aussi au quartier populaire d'Aïn Chock, où il se trouve. Un parc pour tous, comme il en faudrait plus.
Texte & photo Mathias Chaillot