Quand gastronomie rime avec Villa Zevaco.

Casablanca, fin décembre. La ville blanche brille sous le soleil et l’été indien joue les prolongations. Des envies pressantes de déjeuner en terrasse se font sentir. Oui mais où ? Histoire de changer, nous nous dirigeons tranquillement vers la Villa Zevaco. Pas pour déjeuner chez Paul mais bien au restaurant de la Villa ! Pénétrer à l’intérieur du spécimen Art Déco, grimper quelques marches, et nous y voilà. Bois des chaises, luminaires, musique d’ambiance, rien n’est laissé au hasard : un coup d’œil alentour nous révèle un design et une décoration des plus soignées, fidèles à l’esprit du lieu. Nous choisissons une table en terrasse, histoire de profiter à la fois de la vue et du (très) beau temps.

Entrée

Le temps pour nous de nous familiariser avec la carte et le serveur nous amène du bon pain chaud et quelques olives citronnées. Je me décide pour une poêlée de cèpes, mes amis pour un saumon frais et pour une raviole d’aubergine. Pendant que nos plats sont préparés en cuisine, nous jettons un œil à la carte des vins et nous discutons avec Olivier, le sommelier. Après nous avoir fait quelques petites suggestions pour la suite, nos entrées arrivent : mes cèpes sont entourées d’une crème de cèpes avec au centre un œuf mollet tout chaud, tout fondant. Le saumon est présenté sur une ardoise avec une crème de choux-fleurs au réglisse. La raviole d’aubergine est accompagnée de mozzarella et d’une émulsion au basilic. Des bouchées transitent d’une assiette à l’autre. Ma poêlée de cèpes est tout simplement délicieuse, les champignons ont cette saveur des sous-bois qui nous rappellent l’automne et le tout se marie divinement avec l’œuf mollet. Je suis tellement occupée à savourer mon plat que j’en oublie même de goûter les autres. La présentation du saumon frais est ludique, les couleurs sont vives, agréables. Au goût, mon voisin de table qui n’aime ni le chou-fleur ni la réglisse se laisse pourtant séduire et nettoie consciencieusement son assiette. Quand à la raviole, c’est le plat parfait pour un temps estival comme celui d’aujourd’hui.

Plat

Nos assiettes nettoyées, il faut passer à la suite. Pour moi ça sera une bouillabaisse, à côté de moi on se décide pour un wok aux noix de Saint Jacques et en face on prendra des filets de rougets. Le temps de digérer un peu et nos assiettes arrivent. Ma bouillabaisse est un régal pour les yeux : poissons et fruits de mer sont arrosés devant moi de jus et une ardoise avec de mignons croûtons et un petit bol de rouille sont mis à ma disposition. Mon voisin regarde amoureusement ses Saint-Jacques caramélisés et ma voisine ne nous attend pas pour attaquer le riz vénéré qui accompagne ses filets de rougets. Mon plat est exquis, légèrement relevé sans pour autant me masquer le goût du poisson cuit à la perfection. J’en profite pour tremper mes croûtons une fois dans le jus et une fois dans la rouille. Aïe, mes kilos ! Je goûte tout de même le plat de mes amis (conscience professionnelle oblige !) : les noix de Saint-Jacques sont si bonnes cuites simplement comme ça avec des nouilles des légumes et des noix de cajous ! Une très bonne idée ! Et le riz vénéré de ma voisine est aussi une découverte, fondant et croquant à la fois. Je peine à finir mon assiette mais je me dis qu’une fois n’est pas coutume…

Dessert

Avant de commander le dessert je rejette un œil sur la carte. D’habitude dans les restaurants gastronomiques, les intitulés sont souvent obscurs, presque terrifiant pour un novice. A la Villa Zevaco ils ont décidé de jouer la carte de la simplicité et si vous avez un doute, ne pas hésiter à demander conseil au staff, si gentil et si professionnel. Autre chose, les quantités sont copieuses, au point que mon petit gabarit peine à se décider devant la carte des dessert. Encore une fois, chacun des convives se dévouent : tarte au citron déstructurée pour moi, nougat glacé et dacquoise pour mes amis. Après les avoir dûment dévoré, c’est avec regret qu’il nous faut quitter les lieux pour retourner travailler…

Pour en savoir plus, promis, j’irais voir le chef et il me révélera tous les secrets de sa carte. Comme par exemple l’histoire de la Dacquoise, un dessert « royal »…

Texte et photo Zara Kadiri