Le FIDADOC revient pour la 8ème fois à Agadir !

C’est quoi, le FIDADOC ? C’est quoi un documentaire ?

Fondé par la regrettée lumineuse Nezha Drissi qui veilla à la destinée des quatre premières éditions, dont Hicham Falah a su prendre la relève, le festival présente au public des films documentaires d’auteur de qualité tous inédits au Maroc, en 1ère ou 2ème projection mondiale, en compétition ou hors compétition (comme cette année Fragments du Paradis le dernier film du réalisateur suisse Stéphane Goël, membre du jury, qui évoquera la mort sur un mode tendre et comique à travers les propos de nos aînés).

Un documentaire n’est pas un reportage ! Il implique un travail complexe en amont, un long travail d’écriture sur le réel. Le réalisateur y impose son point de vue au spectateur.

Les objectifs du festival

Un des buts essentiels est de donner à plus de 50 étudiants en cinéma, avant tout ceux de la nouvelle filière de l’université Ibn Zohr, l’opportunité de rencontrer au sein de « la Ruche » – cette année accueillie par l’hôtel Anezi, nouveau partenaire du FIDADOC – des réalisateurs et des producteurs, dont ceux de 2M, partenaire historique du festival, et aux jeunes réalisateurs celle de faire expertiser leur projet. C’est ainsi qu’il y a quelques années Myriam Bakir a pu présenter son film Agadir Bombay à des producteurs étrangers.

Dans cette ville privée de salle depuis la fermeture du RIALTO, le FIDADOC a aussi une vocation citoyenne : des écrans mobiles investiront 15 lieux du grand Agadir et permettront d’instaurer des débats entre scolaires et adultes autour du thème traité par le documentaire. Hicham Falah, pour une efficacité optimale, s’est entouré d’associations locales et de clubs d’étudiants. En écho à la COP22, il sera bien sûr question cette année d’environnement, de déchets, de gestion de l’eau (notamment grâce à Mère Océan, dernier film de Jan Kounen), mais aussi de famille et de relations parents-enfants, couples…

Parrain, partenaires, participants et jury

Après le journaliste et critique Luciano Barisone, le festival aura pour parrain le cinéaste militant suisse Jean-Pierre Thorn.

L’événement peut se tenir grâce au soutien fidèle de nombreux partenaires, au rang desquels la Commune Urbaine d’Agadir, le Conseil Régional de Souss Massa, le Ministère de la Communication, le Centre Cinématographique Marocain, le Conseil National des Droits de l’Homme, l’Université Ibn Zohr et l’Institut Français d’Agadir.

Les réalisateurs choisis nous viennent du Maroc, d’Algérie, de Turquie, d’Egypte, du Sénégal, du Cameroun, etc. Que leur budget ait été de 100.000 dirhams ou de 4 millions de dollars, c’est leur faculté de toucher le spectateur qui leur a valu d’être sélectionné.

Le jury sera composé de Touda Bouanani (Maroc), Dieudo Hamadi (Congo), Réda Tlili (Tunisie), Stéphane Goël (Suisse) et Sophie Brédier (franco-coréenne).

Programmation

Ouverture : Into Darkness, réalisé par Rachida El Garani, originaire de Taroudant, au sein d’une famille de 11 aveugles ou mal voyants.

Clôture : Rough Stage, de l’estonien Toomas Järvet, qui traitera de l’enfermement via l’histoire de Maher Shawamrab, électricien et danseur palestinien à Ramallah, présent.

Toutes les séances sont gratuites et ouvertes à tous.

Lieux de projection : Salle Brahim Radi à l’Hôtel de Ville, Centre Culturel Jamal Dorra, Université Ibn Zohr et places publiques.

Le dernier soir, le groupe de rap sénégalais Keur Gui, invité 4 jours en résidence artistique, offrira un concert au public sur la place du Centre Culturel Jamal Dorra.

Texte Isabelle de Balathier