Jbel Lalâm et Moulay Abdelssalam Ibn Mchich

Lieu
Camille Alary
Editor Made in Tanger
1er juillet 2014

Entre Larache et Chefchaouen, découvrez une jolie ballade à faire sur le « Jbel Al Alam » à 1600 mètres d’altitude. La vue est grandiose et le lieu réputé pour son moussem qui a lieu chaque année en été.

 

Le lieu dit du Saint Moulay Abdesslam El Mchiche se trouve entre Larache et Chefchaouen sur une montagne boisée de chênes liège : le Jbel Al Alam. Pour s’y rendre, il faut suivre une petite route secondaire, grimpante et sinueuse au milieu d’un paysage et d’une nature verdoyante. Vous y rencontrerez de nombreuses « jeblias », ces montagnardes habillées de jupes en laine rayées rouge et blanc, coiffées de grands chapeaux de paille à large bord avec des tresses de retenue et pomponnée de boules de laine verte ou rouge. Si le petit village est à lui seul pittoresque - on y trouve nombre d’objets artisanaux fabriqués avec le liège local -, c’est au sommet du lieu saint qu’il faut se rendre afin de profiter de la magnifique et imprenable vue sur la vallée en contrebas. Ce lieu de culte et de méditation, abrite le sanctuaire du Cheikh des Chorfa Al Alamiyine et Al Machichiyine. Plutôt calme le reste de l’année, il s’anime lors du moussem annuel qui a lieu chaque été.

 

 

Moulay Abdeslam Ben M'Chich, Cheikh des Jbala, saint soufi, théologien et alem, a fortement influencé l'essor de l'Islam au Nord de l'Afrique, il y a plus de six siècles. Cet événement rassemble des centaines de paysans des alentours qui viennent se prosterner au lieu du « Saint-Vénéré », dont le pourtour est tapissé de plaques de liège. Mais ce sont aussi près de 200 000 visiteurs et fidèles - notables de tribus sahraouies, descendants de chorfas machichis de Libye et de moridiynes d'Afrique et d'Europe - qui, chaque année, prennent le lieu d’assaut. Le sanctuaire est constitué d’un chêne zen (Quercus canariens) considéré comme  arbre bénit et sacré,  qui a fini par occuper la totalité de la tombe ; entouré de quatre murs de pierres blanches peintes à la chaux et, autour de ces murs, une plateforme où des dizaines de récitants du Coran s'assoient. C’est là qu’est placée  sa tombe.

 

Camille Alary
Editor Made in Tanger
1er juillet 2014

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