Les arts ont leur palais
Sur 3 000 mètres carrés, le studio des arts vivants propose la plus grande offre en matière d’éducation culturelle de Casablanca, voire du royaume. M!M est allé y faire un tour et a suivi Simo, le responsable d’accueil, pour une petite visite privée.
On dit souvent que la culture, c’est comme la confiture : moins on en a, plus on l’étale. Fihr Kettani, ce jeune entrepreneur casablancais à l’origine du projet, lui, ne pense pas comme ça. Au contraire, la culture, il veut lui laisser la place de se développer, de s’étirer. C’est dont sur 3 000 mètres carrés qu’il a monté un projet unique au Maroc, le Studio des Arts Vivants, réunissant salles de cours, théâtre de 600 places, restaurant, et même galerie d’art. Ce labyrinthe, il faut savoir l’appréhender. « Même moi, au début, je m’y suis un peu perdu », reconnaît Simo, le responsable d’accueil. « Mais on s’y fait vite. ».
« Allez, je vous emmène visiter ? » Allons-y.
Dans l’entrée, les portes rouges du théâtre laissent deviner ce qui occupe une grande partie de la l’aile droite. A gauche, l’accueil, derrière lequel on peut deviner un salon, et deux bureaux. Puis la salle de Welness. Simo embrasse l’espace d’un large geste de la main. « Il y a de la place, hein. On peut faire du Yoga, des Pilates, du Body Combat, il y a même des ateliers pour adolescents ». On continue. Toujours au rez-de-chaussée, à hauteur d’enfants, le Petit Studio. « Ici, c’est un éveil artistique plus général. Entre trois et six ans, les enfants apprennent aussi bien la musique que la danse, les contes, les arts plastiques et même la gym. » Ils s’orienteront ensuite, plus tard, vers leurs disciplines préférées.
Restaurant, boutique, et galerie d’art
« Ascenseur ou escalier ? » Sportif et courageux, nous optons pour l’escalier et rejoignons le premier étage, dont une partie des murs et des couloirs donnent sur des murs de verre, avec vue sur les jardins. Simo montre un panneau « Ca aide à se repérer ». Au détour des couloirs, on croise en effet 9 salles différentes aux portes rouges, chacune marquée de la lettre R (comme rouge), d’un numéro, et d’un logo. Ici, un piano, là, un chanteur et, un peu plus loin, un violon. « Entrer, et frapper après », peut-on même lire sur la porte de la salle batterie. « Regardez l’épaisseur du mur », s’amuse Simo en montrant un mur d’au moins 30 centimètres. « On va pouvoir taper sans déranger le cours d’à côté. »
Cette fois, osons l’ascenseur jusqu’au sous-sol. Les deux grands studios de danse, au sol en parquet avec un mur de verre ouvert sur le jardin, répondent à la Galerie 38. « Aussi bien pour exposer ce qui sera produit ici que pour recevoir une programmation extérieure. » Ici, le nom des salles commence par G, comme gris. Puis le restaurant, qui donne sur un petit amphithéâtre à ciel ouvert. Chaque jour, une trentaine d’employés, dont une vingtaine de professeurs, vont parcourir cet immense complexe dédié à la culture. Chaque jour, des enfants, des adolescents et des adultes vont essayer de s’y accomplir un peu plus.
Mathias Chaillot