Quoi de neuf à Agadir ? Lu, vu, entendu n°6

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Nathalie PERTON
Editor Made in Agadir
19 août 2014

Le conservatoire fait "note neuve", des palmiers en danger et deux associations de photographie réunies pour le développement de la culture au Maroc.

Tourisme sans conscience n’est que ruine de notre patrimoine

Alors que nous rappelions dans nos pages la vigilance à conserver concernant nos plages, nos forêts : leur beauté,  leur rareté mais aussi leur fragilité ; une polémique incongrue agitait la corniche d’Agadir entre les partisans de l’abattage des palmiers -dans le but de gagner quelques places supplémentaires en terrasse- et le "non" catégorique des autorités.
En effet, cette affaire resurgit au moment où un restaurateur abat le 20 août un palmier sur sa terrasse. Les restaurateurs voisins crient au clientélisme car selon eux certains conseillers municipaux fréquenteraient le restaurant en question et y resteraient jusque tard dans la nuit. Si les restaurateurs n’ont pas principalement des motivations écologiques, nous nous joignons à leurs protestations en leur rappelant que si les terrasses sont convoitées par les touristes c’est également en raison des phoenix dactylifera et autres palmiers dattiers qui la jonchent et que la corniche sans palmiers c’est un peu comme un menu du jour sans poisson : difficilement imaginable.

Le conservatoire fait note neuve !

Le nouveau temple de la musique et des arts ; le conservatoire municipal de musique d’Agadir se déploie dorénavant sur une superficie de près de 2 ha dont près de 1.000 m2 construits. Il est terminé pour les trois quart du cahier des charges et a nécessité un budget de plus de 5,5 millions de dirhams financés par la commune urbaine d’Agadir et par la wilaya de la Région Souss-Massa-Drâa. Parmi les grandes réalisations de ce projet : la réhabilitation de la coupole de l’ancien marché de gros d’Agadir, mitoyen au conservatoire et reconverti désormais en magnifique salle de spectacle en plein air. Pour le plus grand plaisir des mélomanes, des parents, des amateurs d’art ; le nombre de salle de solfège va passer de 3 durant l’année scolaire 2013/2014 à 6 pour la prochaine rentrée 2014/2015, celui des boxes insonorisés pour instruments de musique va passer quant à lui de 1 à 13 salles. Plus de 600 inscrits ont bénéficié durant l’année écoulée de cours de solfège, violon, piano, guitare, luth, saxophone et ribab. Et aussi de cours de chant. Le tout pour une contribution symbolique de 150 dirhams par an. Mais ce sont également des salles de répétition, de la régie, de l’administration et du déplacement des locaux de « l’Association de sauvegarde et protection des sourds d’Agadir » au premier étage, lequel étage serait également dédié à la danse ; la sculpture, la peinture, le chant. Manque la troisième partie des travaux destinée aux aménagements des places, espaces verts et allées piétonnes, assainissement, éclairage public. Nous sommes plus qu’exaltés par l’émergence de ce lieu !

Si le 8ème art séduit de plus en plus de spectateurs au Maroc et d’émules parmi les artistes marocains du pays ou à l’étranger c’est que la photographie crée un espace identitaire fort et peut être plus "proche" du peuple – de par son outil. De nombreuses figures marocaines se sont déjà singularisées au travers les frontières nationales et parfois internationales : Fouzia Alami est ses natures mortes contemporaines, Hicham Benohoud et sa photographie identitaire ou encore Hassan Nadim et sa photographie créative. Le 12 août c’est une convention signée à Marrakech qui instaure une nouvelle ère pour la promotion de l’art photographique au Maroc: l’association young photographers d’Agadir et l’association marocaine de Design et Photography de Tanger (ADMP) s'allient autour d'un partenariat national visant à favoriser des échanges d'expérience du nord au sud du pays autour de la promotion de cet art. Ceci marque les prémices de nombreuses actions en projet: happenings divers et multipliés et la promesse d'un calendrier d’événements d’envergure qui jalonnera l’année à venir et le pays tout entier !

Texte Nathalie Perton
Photo Mouas Zouhir, Association Young Photographers d'Agadir.

Nathalie PERTON
Editor Made in Agadir
19 août 2014

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