« Une histoire de passion»
Ecole d’Arts Martiaux numéro 1 du Maroc de parts son effectif, son palmarès, ses infrastructures mais aussi ses méthodes d’enseignement, Active Dojo est aujourd’hui en train de devenir une véritable institution. Nous avons rencontré pour vous son créateur, Jean Michel Cano, un personnage aussi passionnant que passionné engagé cœur et âme envers ses élèves. Entretien…
De quand date la création d’Active Dojo, et qu’est-ce qui vous a motivé à ouvrir cette salle ?
J’ai crée Active Dojo en 2002 et ma principale motivation était la passion et l’amour que je porte à ce sport. J’ai commencé le judo à l’âge de 7 ans avec le professeur Hassan Iddedir, vice champion d’Afrique et grand transmetteur qui avait le don de se faire aimer par les enfants et de réussir tout ce qu’il entreprenait avec eux. Je n’ai quitté son club que bien plus tard après avoir obtenu ma ceinture noire 2ème dan et quelques championnats du Maroc Minime et Cadet. Ensuite, je suis parti sur l’enseignement car c’est ce qui me plaisait le plus et je voulais également marcher sur les traces de mon mentor. Ainsi, avant 2002, j’ai travaillé en tant qu’assistant, puis enseignent jusqu’au moment où les gens se sont mis à me demander pourquoi ne pas créer mon propre club.
Cet été vous avez fait de gros travaux de rénovation. Etait-ce pour répondre à une demande croissante de nouveaux adhérents ?
Au tout début, la superficie de la salle était de seulement 153 m². En 2005, la demande était tellement importante que nous nous sommes retrouvés avec une liste d’attente d’environ 300 personnes. C’est à ce moment là que j’ai racheté le local voisin qui nous a permis d’avoir une superficie de 350 m². Cet été, étant donné que cela faisait très longtemps que je n’avais pas fait de gros travaux, j’ai voulu apporter plus de clarté et une nouvelle énergie au club. Aujourd’hui, les gens nous disent qu’Active Dojo est digne des plus grands clubs européens. Le résultat est donc plus que satisfaisant pour nous et ce n’est pas fini…
Parlez-nous de la création de la nouvelle salle.
La deuxième salle a été créée en 2009 suite à une demande encore plus croissante. Nous nous sommes en effet retrouvés avec une nouvelle liste d’attente d’environ 300 personnes. Je suis donc allé voir un ami intime, Jérôme Sahyoun, un grand sportif connu mondialement pour avoir surfé les plus grosses vagues du monde et je lui ai soumis ce projet qui l’a beaucoup séduit. Cela nous a permis d’avoir un nouvel espace d’une superficie de 350m². Par ailleurs, dans cette nouvelle structure, nous proposons de nombreuses activités et disciplines telles que l’Aïkido, le Full Contact, le Taekwondo, le MMA, l’Active Combat,... Des activités pour lesquelles il y a une très grande demande. Nous y proposons également un peu de Judo et du Baby Judo afin de désengorger la première salle car il faut savoir que nous avons aujourd’hui une liste de plus de 1200 adhérents.
Gérer une structure de 1200 adhérent nécessite beaucoup de travail. Avez-vous encore le temps d’enseigner un peu le judo?
Cette année, j’ai malheureusement étais obligé d’enlever mon Kimono car dans la vie il y a des étapes. J’ai étais élève, puis assistant, puis enseignant et aujourd’hui je suis directeur. Notre structure emploi 17 salariés et 1200 adhérents et pour pouvoir la gérer, la développer et la faire vivre, je suis obligé de ne plus quitter le bureau car il y a énormément de chose à faire. Surtout pour garder cette qualité d’enseignement et d’innové au sein du club ce qui nous a permis d’arriver là où nous sommes aujourd’hui.
Justement, à votre avis, qu’est-ce qui distingue Active Dojo d’un autre club de judo ?
La Passion et l’Amour envers les Arts Martiaux. Cela est ma devise. Nos adhérents le ressentent et en parlent autour d’eux et c’est la meilleur publicité que l’on peut avoir dans un pays comme le notre.
Quelles sont les valeurs que vous transmettez au sein d’Active Dojo ?
«La politesse, le courage, la sincérité, l’honneur, la modestie, le respect, le contrôle de soi et l’amitié ». Au départ, quand les enfants à l’âge de 3 à 4 ans arrivent sur le Tatami c’est d’abord pour se faire des copains et pour s’épanouir. Nous essayons ensuite, petit à petit, de leur inculquer les mêmes valeurs que leur transmettent leurs parents à la maison. Au bout d’environ une année, nous arrivons à un résultat qui continue de nous impressionner. Ainsi, par exemple avec un enfant timide ou hyper actif, nous arrivons soit à lui donner confiance en lui soit à canaliser son énergie. Et là, les parents sont extrêmement contents et reconnaissants. Et c’est aussi ce qui nous donne la motivation et l’envie de continuer.Et comme je dit toujours au sein de mes clubs : « sans vous, parents et adhérents, Active Dojo de Casablanca n’existerai pas »
Propos recueillis par: R.Samie
Photo: Active Dojo