CASABLANCA : LE TOP 5 DES LIEUX MYTHIQUES
Si les lieux, les murs, les jardins, la mer, ses plages et ses rochers pouvaient parler, sauriez-vous les écouter ? Les cinq sites que la rédaction de MIC vous présente sont chargés de mille et une histoires des foules de gens qui s’y sont rencontrées, des relations qui s’y sont liées ou dénouées, d’un foisonnement d’anecdotes ou de grands événements… Ils habitent ainsi l’imaginaire des Casablancais et de tous ses amoureux à travers le monde, entre mythologie, souvenirs personnels et nostalgie…
LA PLACE « DES PIGEONS »
Tous les Casablancais la connaissent, certains s’y rendent même rituellement chaque dimanche, venant parfois de loin dans Casablanca… Pour y nourrir les pigeons qui s’y pressent mais aussi pour le spectacle des jets d’eaux de sa grande fontaine centrale.
La place dite des pigeons n’est autre que la place Mohammed V, aménagée sous Lyautey en 1920 et qui fut successivement baptisée « Grande Place », « Place de la Victoire », « Place Lyautey », « Place administrative », puis « Place des Nations unies » avant de porter le nom du roi Mohammed V.
Tout autour se trouvent les bâtiments des administrations les plus importantes de la ville : la Préfecture, le Tribunal, la Poste et le siège de Bank Al Maghrib. Avec cette particularité pour leurs toitures, excepté celle de la Banque, d’êtres couvertes de tuiles vertes qui était le signe distinctif des bâtiments administratifs.
L’idée d’Henri Prost, son architecte, était simple : centraliser toutes les administrations qui permettent à une ville de fonctionner correctement au même endroit et de la manière la plus pratique mais aussi la plus agréable qui soit. Splendide résultat !
LES HABOUS
Le quartier des Habous offre une immersion totale dans le Casablanca d’antan, riche d’histoire et de traditions. Avec son architecture typiquement marocaine, ce quartier était destiné à accueillir des familles de négociants provenant de diverses régions du Maroc. Dans ses étroites ruelles, bordées d’échoppes et de bazars, le temps semble s’être arrêté.
Bien loin des rues bruyantes et animées des anciennes médinas, les Habous présentent une ambiance paisible et calme du fait de son atmosphère profondément empreinte de spiritualité. Ce cachet typiquement religieux vient bien sûr de la belle mosquée «Mohammadi», et des innombrables minuscules bureaux d’adouls qui l’entourent.
Quelques pas plus loin, vous voici dans la rue des libraires avec ses belles arcades et ses nombreuses vitrines, offrant à admirer de magnifiques livres reliés, de précieuses enluminures ou des calligraphies de toute beauté...
Quant aux agréments touristiques du lieu, ils tiennent notamment aux cafés pittoresques nichés dans le quartier des Habous, dont les terrasses offrent l’espace d’une pause autour d’un thé à la menthe ou d’un café noir corsé en savourant une tendre et croquante Corne de Gazelle…
LA CORRIDA
Le restaurant la Corrida qui contribue à rendre mythique « sa » rue Gay-Lussac, est une institution de la ville de Casablanca. Il a ouvert ses portes dans les années soixante en apportant avec lui la fièvre du sang chaud et de la bonne humeur festive typiquement espagnoles. Dans une décoration très marquée par l’univers tauromachique des anciennes arènes de Casablanca, notamment la tenue de Luis Miguel Dominguín et la cape d’El Cordobés, deux célèbres matadors, ce restaurant propose à la carte un large choix de spécialités espagnoles, pour un rapport qualité/prix imbattable. Comment ne pas être tenté de s’y offrir une escapade de dépaysement de s’y laisser transporter au cœur même de la culture ibérique surtout si l’on est sensible aux rythmes et aux mélodies du flamenco !
L’EX PARC MURDOCH
Crée en 1907, durant les premières années du Protectorat, Le Parc Murdoch doit son nom à un célèbre commerçant britannique et sa conception à l’ingénieur-géomètre Albert Tardif. Jusqu’à ce qu’il finisse par devenir un repaire de sans abri et de délinquants, au désespoir des riverains mais jusqu’à ce qu’en 2006, il fasse l’objet d’un réaménagement qui lui vaudra son nouveau nom : le parc Isesco.
Entièrement rénové ce jardin a donc retrouvé l’éclat initial de sa fonction de poumon de verdure de Casablanca. S'étendant sur 4 hectares, on y admire la beauté de la nature, avec ses grands arbres et ses fleurs multicolores. Le parc offre une aire de jeux pour les petits enfants et un terrain de pétanque pour les grands … Et pour tout le monde, le wi-fi est en libre accès dans le jardin !
LA CÔTE DE CASABLANCA
Dans les années 1920, la côte casablancaise a tout d'une nature sauvage où se baigner relevait d'un acte de bravoure. Nous sommes encore loin du boulevard de la Corniche qui fait le bonheur des touristes et des casablancais…
C'est donc là que les premières piscines verront le jour afin de répondre à la demande de la population française de la ville et du pays, qui réclamait des plages aménagées afin d’y jouir des plaisirs balnéaires.
Depuis ce bon vieux temps, certains cafés et des piscines n'existent plus, mais d'autres se sont maintenus et leurs histoires participent de la mythologie de la Corniche casablancaise.