Simo Benbachir : « Le côté bling bling de Casa me gonfle »

Télé
Zara Kadiri
Editor Made in Casablanca
14 mars 2011

Il est journaliste, ami des stars, RP, et bien d’autres choses, et vous avez forcément déjà vu sa tête à la télé. Simo Benbachir, entre un vol pour Los Angeles et un weekend à Dakhla, a accepté de répondre aux questions de Made in Casablanca.

Made in Casablanca : Alors Simo, comment peut-on vous décrire ? Je sais que vous n'aimez pas les étiquettes, mais vous êtes RP, ami des stars, journaliste people, un peu de tout à la fois ?
Simo Benbachir :
Vous avez vu clair, je déteste les étiquettes ! Vous pouvez dire que je suis un journaliste spécialisé dans le show biz et les peoples.

Made in Casablanca : Après être passé par la radio et la télévision, quels sont vos derniers projets ?
Simo Benbachir :
J’ai arrêté de faire de la radio il y a un moment pour me concentrer sur ma carrière télé chez Nessma TV (télévision maghrébine basée en Tunisie, ndlr), où je couvre tout ce qui est tendance au Maroc. Mais c’est vrai que le projet qui compte pour moi en 2011 c’est mon livre, Dirty Dirty Bling Bling, qui sort bientôt.

Made in Casablanca : Vous avez rencontré de très nombreuses stars et personnalités politiques. Laquelle n'avez-vous pas encore pu approcher ?
Simo Benbachir :
2011 sera américaine pour moi ! Je suis le journaliste marocain ayant interviewé le plus grand nombre des star internationales telles que Lindsay Lohan, Gerard Butler, Marcia Cross, Felicity Huffman, et j’en passe, et ça devrait continuer. Mais il y a une personnalité que j’aimerais bien interviewer sans en avoir eu l’occasion jusque là, c’est la reine Rania de Jordanie. Quelle classe, cette femme !

Made in Casablanca : Vous êtes aussi très impliqué dans la lutte contre le Sida. Que peut-on faire pour que le Maroc avance, sur cette question ?
Simo Benbachir :
Durant une période, j’ai essayé de faire bouger les choses et de faire parler du problème avec le mouvement Ruban Rouge, notamment en ramenant des stars pour sensibiliser nos jeunes, mais à un moment j’ai du marquer un temps d’arrêt dans mon action. Il faut dire que le milieu associatif est pourri, vraiment. Malheureusement, la plupart des présidents d'associations chez nous font tout pour être médiatisés et se créer une image qu’ils pourront ensuite utiliser pour servir leurs propres intérêts, une chose dont je n’ai pas besoin car je vis dans les medias. J’avoue que cela fait longtemps que je n’ai rien fait pour le Ruban Rouge. Mais je compte revenir avec une action différente de celles que l’on voit chez nous. Quelque chose d'original.

Made in Casablanca : Pour votre travail, vous sortez beaucoup. Quels sont les lieux les plus fous que vous avez pu voir à Casablanca ? Où avez-vous vu les soirées les plus originales ?
Simo Benbachir :
Des soirées originales a Casa ? Il faut le dire vite… (rires) ! En sortant à Casa, tu vas croiser les mêmes gueules qui se la jouent grave. Les gens chez nous ne sortent pas pour s’amuser mais pour se montrer. Les nanas veulent choper un mec friqué et les mecs une nana pour passer la nuit. Tout le monde veut impressionner tout le monde ! Je sors pour m’amuser dans des villes où je passe incognito avec des gens qui sortent pour faire la fête : New York, Dubai, Los Angeles, ou Beyrouth. 

Made in Casablanca : Vous qui fréquentez tant de monde, on a du mal à imaginer que le côté "bling bling" de Casa vous ennuie.
Simo Benbachir :
Il me gonfle grave ! Ces jeunes - surtout des nouveaux riches - qui ne font rien d’autre dans leur vie que sortir en boîte de nuit en posant un nombre illimité des bouteilles pour briller, mais qui vont se sauver en courant après la soirée dans leur grosses bagnoles pour éviter de payer les 10 dirhams du gardien, ce sont les rois de la minable attitude.

Made in Casablanca : Quels sont justement les endroits plus intimistes, moins bling bling, à découvrir dans cette ville ?
Simo Benbachir :
Pour me déconnecter de la scène casablancaise, je prends un thé à la Sqala. Et quand je veux passer un moment décontracté avec les artistes, je pars au B Rock.

Made in Casablanca : Et quand vous sortez pour vous, en dehors du travail, quels lieux aimez vous fréquenter ?
 
J’aime manger au Café M ou au Relais de Paris et boire un verre au Six PM. Et le dimanche, je préfère boire un verre et passer l’aprem à la plage de Dar Bouazza.

Made in Casablanca : Vous qui voyagez beaucoup, quelle particularité aimez-vous à Casablanca ?
Simo Benbachir :
Casablanca est le cœur battant du pays, je ne peux pas vivre ailleurs au Maroc. C’est une ville qui a ses vertus et ses vices, mais on l’aime quand même. Elle est spéciale… Au vrai sens du terme.

Interview Mathias Chaillot
Photo DR

Zara Kadiri
Editor Made in Casablanca
14 mars 2011