Photographie contemporaine arabe, turque et iranienne

Sur un total de 72 lots, les enchères les plus hautes ont été atteintes pour deux artistes emblématiques de la scène saoudienne et égyptienne, Faisal Samra et Youssef Nabil. Le triptyque intitulé Distorted Reality Performance # 50 (2008) a été adjugé à un client marocain au prix marteau de 360.000 DH, tandis que la photographie Ehsan and light, Cairo (1993) a été acquise au même montant par un collectionneur libanais.

Très attendues, plusieurs oeuvres de la scène iranienne ont également séduit les acheteurs privés du Maroc. La dernière édition de la photographie Action 46 (2008) de Reza Aramesh a été cédée à 250.000 DH. Deux tirages de Bahman Jalali, Image of Imagination III et IV (2003) ont atteint chacun le prix marteau de 95.000 DH – également présent, When you were dying, un cliché de son épouse Rana Javadi, a été cédé à 19.000 DH. Viennent ensuite Shadi Ghadirian et un tirage de Nil Nil 3 (2010) acheté 78.000 DH, puis Gohar Dashti et deux photographies de la série Everyday Life and War adjugées chacune à 70.000 DH. En revanche deux oeuvres de Shirin Neshat, Summer # 53 et Revolutionary Man estimées à 350.000 et 600.000 DH, n’ont pas trouvé preneur.

Présente pour la première fois au Maroc, la scène turque a elle aussi donné lieu à quelques belles ventes. Signées Burçak Bingol, deux photographie de la série Unforeseen Transformation (2011) ont été adjugées chacune 40.000 DH. Représenté par la galerie stambouliote CDA Projects, le duo Alex&Felix a vu deux tirages de la série The 13 Queens (2009) achetés 45.000 et 52.000 DH. Mais c’est surtout vers les photographes marocains que les enchères ont été les plus soutenues, confirmant l’intérêt croissant des collectionneurs pour la scène locale. Dans la catégorie, Hassan Hajjaj réalise la meilleure vente avec M.U.S.A (2011), une réplique du drapeau américain adjugée à 160.000 DH, au‐dessus de son estimation haute (120.000 DH).

Sous la barre des 100.000 DH, une photographie de la série Down in the rabbit hole (2011) signée Amina Benbouchta a trouvé preneur à 90.000 DH. Un tirage de Majida Khattari, Le Sac à main (2008), a été adjugé à 52.000 DH. Looking for signs I et IV (2008), deux clichés de Lamia Naji, tirés de la série On the road again, ont été vendus à 32.000 et 42.000 DH. Quatre photographies de Hicham Benohoud ont été achetées, dont un tirage de la série Azzemour (2007) qui a atteint l’enchère la plus haute à 25.000 DH. Et deux éditions de la série Les Marocains (2010) de Leila Alaoui, Chefchaouen et Souk de Boumia, se sont vendues à 20.000 et 24.000 DH. Preuve de l’engouement pour la scène émergente, plusieurs artistes marocains de moins de 35 ans ont créé la surprise en doublant, voire triplant leurs estimations. Ainsi, Tie et Veil, deux clichés de la jeune Zineb Layachi, ont terminé à 35.000 DH chacun, très au‐dessus de leurs estimations (14.000 DH). De même pour Hourria (2008) de Othmane Zine, une photographie vendue à 25.000 DH, plus du double de son estimation haute. Enfin, estimés à 60.000 DH chacun, deux tirages uniques de Fouad Maazouz, Sans titre (2011) et Le Saut (2010) ont été adjugés à 75.000 et 85.000 DH. Hors Maroc, les principales ventes de photographies arabes ont été pour l’Egyptien Moataz Nasr dont Insecure, un tirage manuel daté de 2006, a été cédé à 80.000 DH. Le triptyque Ni, ni, ni (2007) de l’artiste franco‐algérienne Zoulikha Bouabdellah s’est vendu à 50.000 DH. Et deux tirages numériques de l’Egyptien Marwa Adel, Whisper (2009) et Love and Hate (2009) ont été adjugés chacun à 23.000 DH.

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