Casablanca sans klaxon, et si c’était possible ?

Bruit
Zara Kadiri
Editor Made in Casablanca
7 mars 2011

Vous avez peut-être déjà remarqué, à l'arrière d'un taxi, un autocollant rouge Casablaklaxoon, petit message à tous ceux qui ont tendance à s’exciter de l’avertisseur sonore. Histoire d’une campagne promotionnelle devenue un petit phénomène de société.

Ne dites pas que ça ne vous a jamais énervé, personne ne vous croira. Dans la rue, sous nos fenêtres, le bruit des klaxons est omniprésent à Casablanca et a tendance à porter lourdement sur le système nerveux (voire, pour certains, sur la santé mentale). Pour dire non, il y a maintenant Casablaklaxoon. A l'origine de cette idée (une campagne pour sensibiliser à l'usage du klaxon), il y a une société casablancaise de PLV (publicité sur les lieux de vente), Ice Maghreb. « Chaque année, on envoie à nos clients des miniatures faites dans les matières qu'on produit, avec un message. L'année dernière, c'était un personnage proche de Goldorak, qui devait appeler à l'unité du Maghreb, explique Selma Benjelloun, la responsable marketting de la société. Cette année, on a voulu faire plus local, et plus utile. » C'est donc une série de produits autour de Casablaklaxoon qui a été envoyée aux clients, et le phénomène a pris de l'ampleur. Site internet, groupe Facebook et Twitter, et même vidéos sur Youtube, la communauté de ceux qui veulent protéger leurs oreilles grossit peu à peu.

Journée nationale sans klaxon

« On a commencé par distribuer des stickers. Chaque fois que je prends un taxi, je leur en propose un. Forcément, au début, c'est toujours de la faute des autres, mais au fur et à mesure du trajet, on avance, et les conducteurs prennent conscience du message. » Si vous aussi vous voulez faire partie de la bande, allez chercher votre autocollant au Carrefour des livres. Ensuite, l’entreprise a lancé un groupe Youtube, où chacun peut mettre ses vidéos de la circulation dans la ville. Et pour aller plus loin, il y aura bientôt la journée nationale sans klaxon. « On attend que la communauté grossisse, et on décidera alors de la date avec les membres, explique Selma. Ce n’est plus une question d’entreprise, on a fait plaisir à nos clients avec nos cadeaux, et on se fait plaisir aussi, parce que ça devient vraiment utile. » A votre tour, collez l’autocollant sur votre voiture, et détendez-vous pour que, finalement, le klaxon ne soit plus la première chose qu'on essaye quand on veut acheter une voiture.

Texte & photo
Mathias Chaillot

Zara Kadiri
Editor Made in Casablanca
7 mars 2011

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