Art Palace & Spa : Un hôtel dans une œuvre d’art

L’Art Palace & Spa se veut une œuvre d’art autant qu’un hôtel. Voire plus. « On aime les artistes, donc on a fait les artistes », résume Abdelilah El Amrani, le président et père du projet. Ici, vous ne trouverez donc pas de chambres calibrées et identiques, mais 25 suites thématiques. Chacune a sa personnalité. « On va de l’Orient à la Grèce antique en passant par l’occident contemporain. Et avec un esprit de mixité, ajoute-t-il, une Cléopatre pour un Jules César, un James Dean pour une Edith Piaf. » Pour le choix des personnalités, là encore, pas de calcul, mais des coups de foudre. « C’est totalement affectif, reconnaît Abdelilah. On voulait évidemment atteindre tous les continents, avec les pays importants d’aujourd’hui, la suite Confucius pour la Chine, la suite Gandhi pour l’Inde, mais ensuite… J’ai fait mon choix, j’ai demandé conseil à mes amis, et c’est tout. » Maintenant, on peut donc dormir dans le lit rond King Size de Marilyn Monroe, le lit à Baldaquin nimbé de voiles de Shéhérazade, ou la moelleuse couchette de Louis XIV. Et comme ici, on aime l’art… « Une artiste a travaillé pendant un an et demi pour créer des fresques et des toiles uniques présentes dans chaque chambre, explique Philippe Gehin, le directeur de l’établissement. »

Massages thaïlandais et galerie d’art

Sur les murs des couloirs, et jusque dans le restaurant et le bar – où joue des artistes renommés chaque soir, du jazz au Malhoum –, des toiles continuent de vous accompagner. « A la base, ce devait être un boutique-hôtel, ajoute en riant Selma Aladlouni, qui s’occupe de la Galerie d’Art. Mais le président aime trop l’art. Quand il a vu les tableaux, il a décidé de ne plus les vendre. J’ai insisté, mais non… toutes les œuvres au mur restent où elles sont. » Heureusement, il reste la galerie d’art de l’hôtel qui organise, tous les deux mois environ, une nouvelle exposition, d’artiste reconnu ou de jeune premier. « J’interdis au président d’y rentrer, sinon il ne voudrait pas les vendre non plus ! »
Mais comme l’art ne doit pas non plus mettre de côté la qualité, l’équipe a décidé de mettre les gros moyens. Quand ce n’est pas une terrasse, c’est un patio andalou qui accompagne la suite, parfois agréenté d’un jacuzzi pour 6. Au spa, en bain, après la piscine chauffé sous la casacade artificielle, vous pouvez vous faire masser par deux thaïlandaises venues de la plus prestigieuse école du pays. « Il faut renouveler un peu, ne pas faire comme tous les hôtels, résume le directeur. On ne veut pas être comme tous les hôtels. »

Texte et photo Mathias Chaillot