La FOL, 4 ans de concerts mythiques à Casa

Musique
Zara Kadiri
Editor Made in Casablanca
26 janvier 2011

De 1999 à 2003, la Fédération des Œuvres Laïques (FOL) accueillait tous ceux qui n’avaient pas d’autres endroits où se produire : rockeurs, métalleux, et fans de musique alternative. Une époque dont tous les musiciens d’aujourd’hui se souviennent avec nostalgie.

N’importe quel amateur de musique underground vous le dira : « ah, le bon vieux temps de la FOL ». La FOL, Fédération des Œuvres Laïques, à prononcer « folle » si vous ne voulez pas, vous, passer pour un demeuré. L’association existait déjà dès les années 20. Disparue temporairement pendant la Seconde Guerre Mondiale (Pétain n’était pas un grand fan de la laïcité), elle renaît de ses cendres en 1949 et propose, depuis, activités culturelles et de loisirs, en plus d’un volet social où elle vient en aide aux démunis lors de projets caritatifs. Mais si on y fait du théâtre, du violon ou de la peinture, il fut une époque où elle était LA salle de concert de Casablanca. Pour ça, il faut remonter en 1999, quand Momo, actuel organisateur du Festival L’Boulevard, travaillait pour l’association.

Un concert pour 50 dh


C’est à cette époque qu’ils ont lancé le premier tremplin des jeunes musiciens. « Le but était d’offrir une scène à ceux qui n’en avaient pas », explique Serge Soreau, le président de l’association. En clair : rockeurs, métalleux, et autres alternatifs. Difficile pour eux, à la fin des années 90, de se produire en public, et la FOL avait ouvert la brèche, avec sa salle de spectacle de 400 places. Pour 50 dirhams, tout le monde se retrouvait, riche et moins riche, pour découvrir ceux qui allaient devenir les groupes de demain, comme Hoba Hoba Spirit, qui y a fait ses premières armées. Mais ni le lieu, ni l’organisation, n’étaient fait pour ça. « Ca a pris trop d’ampleur, il y avait des dégats dans les salles, les sanitaires, on ne pouvait plus gérer, ajoute le président de l’association. Et nos bénévoles devaient gérer tout le reste en même temps. » Résultat, Momo et son tremplin ont pris leur envol de leur côté, pour monter en indépendant ce qui est aujourd’hui la plus grosse scène de musique alternative au Maroc, L’Boulevard. La FOL, elle, a retrouvé son calme. Au grand soulagement des membres de l’association, pas des fans de musique. Car la FOL qui n’organise plus de concert, c’est toute une page de l’histoire musicale de la ville qui se tourne.

Texte & photo Mathias Chaillot

Zara Kadiri
Editor Made in Casablanca
26 janvier 2011

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