Les agrandissements du Souk Al Had d’Agadir
Bientôt étalé sur treize hectares, le Souk Al Had n’est pas prêt de perdre son record, celui du plus grand souk urbain d’Afrique. Un lieu bien connu des habitants et des touristes, en visite dans la capitale du Souss.
Entre ses murailles ocres, dotées de treize entrées principales et de deux sorties de secours, le Souk Al Had passera bientôt de onze à treize hectares, réunissant quelque deux mille locaux commerciaux, générant dix mille emplois. Car ici, on réalise un chiffre d’affaires de près d’un million de dirhams par jour. Il faut dire que le visiteur peut y trouver tout son bonheur. Une seule journée ne suffit pas à parcourir cet immense marché couvert.
Avant le tremblement de terre de 1960, le souk se trouvait dans le quartier Talborj. Des transferts, des travaux, et sept incendies plus tard, il est aujourd’hui à côté du quartier industriel.
Une mise aux normes
Les objectifs principaux de cette remise à neuf, outre son agrandissement, sont d’abord la mise à niveau des règles d’hygiène, principalement pour les commerces de volailles. Un abattoir est prévu, une décharge pour les déchets et à la demande des commerçants eux-mêmes, le projet d’une unité permanente de contrôle. Le souk est entièrement nettoyé chaque lundi, jour de fermeture. Mais ce sont aussi des travaux de démolition, de revêtement du sol en dallage industriel et son réseau d’assainissement pluvial, et des travaux de couverture des allées, afin d’améliorer la circulation dans les axes principaux et secondaires. Pour le confort des commerçants et des visiteurs, et pour permettre le passage des pompiers en cas d’incendie.
Organisé en secteurs, boucheries, fruits et légumes, artisanat, meubles, … le souk vit comme une petite ville sans habitations. On y trouve les services de poste, des impôts, de police et police touristique, et peut-être après les travaux, une antenne du Croissant Rouge marocain.
Texte - Stéphanie Jacob
Photo - Hotels Agadir