Le tourisme, un secteur à réinventer.

Tourisme
Editor Made in Tunis
27 septembre 2011

Cette année, le 27 septembre est la date de la journée mondiale du tourisme. Le monde entier a compris que le tourisme est un secteur qui bat de l’aile en Tunisie et non pas uniquement suite à la révolution. Que peut-on souhaiter pour cette journée mondiale du tourisme ? Le bleu de la mer, la beauté du patrimoine, la sincérité de l’accueil et bien plus encore.

Inutile de revenir sur les chiffres désastreux pour certains, mitigés compte tenu de la situation politique pour d’autres et les pertes d’emplois. Le tourisme, le secteur le plus dynamique du pays jusqu’à présent, source de devises est en souffrance. Le pays use de toute une série de stratégies de communication pour relancer le secteur du tourisme et redonner l’envie aux étrangers de découvrir le destination à l’odeur de jasmin. Campagnes de communication, invitations de la presse étrangère et participations à des salons n’ont pas encore portées leur fruit sur le terrain. L’arrivée des libyens a compensé l’absence des algériens cette année. Néanmoins, la crise du secteur est loin d’être uniquement conjoncturelle. La crise mondiale, le manque de services haut de gamme, la qualité des prestations et un patrimoine historique et culturel qui n’est pas toujours mis en avant sont autant de raisons qui gâchent la photo de vacances.
En cette journée mondiale du tourisme, il est souhaitable d’espérer un avenir riche et un savoir faire maîtrisé. Relancer le tourisme, ce n’est pas simplement faire venir des touristes en acceptant de baisser les prix. Il faut savoir les garder, leur donner envie de revenir pour leur mariage, leur anniversaire, Noël, nouvel an et en toute saison. Ainsi, les hôteliers ne dépendraient plus de la saisonnalité sur laquelle jouent les T.O. L’une des recommandations de l’Institut arabe des chefs d’entreprise dans les conclusions d’une étude sur l’activité touristique est de se détacher de la quasi exclusivité de l'activité balnéaire et d’assainir le secteur hôtelier endetté. Il faudrait également savoir attirer une clientèle haute de gamme en travaillant sur la qualité des services et le confort des hôtels. Il faut pouvoir mettre en avant l’hébergement alternatif qui peine encore à se faire sa place au soleil. Des régions telles que Le kef, Tala, Gafsa comptent un patrimoine historique inexploité qui pourrait bien créer des emplois et dynamiser la région. Les outils de communication en manquent pas, il suffit de savoir les utiliser. Le Ministère du tourisme a  quant à lui mis en place une newsletter électronique pour toucher un public plus large.
Restons optimiste, l’objectif à atteindre n’est pas une montagne infranchissable. Regardons cette mission comme une occasion de changer d’air, de se débarrasser de l’image d’une destination moyenne et bas de gamme où seule la Méditerranée est un atout. N’oublions pas que la mer existe aussi ailleurs, le patrimoine historique tunisien reste unique. Pensons à la campagne, à l’intérieur des terres, au désert, à une faune et une flore merveilleuses, aux îles à découvrir, à l’histoire à raconter. Apprenons à maitriser et à utliser les outils de communication. La destination Tunisie est à inventer pas à pas, avec patience et respect pour toutes les régions du pays.

R.M.

Editor Made in Tunis
27 septembre 2011

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