Zaghouan, que la montagne est belle.

Découverte
Editor Made in Tunis
22 juillet 2011

Quand on parle de Zaghouan, on pense à la montagne, aux eaux florales, aux grands espaces. Certes, on est loin du Canada, mais les sommets valent le détour. Zaghouan, délaissée pendant de nombreuses années revient enfin dans le coeur des tunisiens.

Il suffit de prendre le chemin de Zaghouan pour plonger rapidement dans le passé. Zaghouan se trouve sur la route d’el Fahs sur laquelle on peut admirer le site romain de Thuburbo Majus. Evidement, une première pose s’impose avant même d’arriver dans la ville. Perchées sur le mont Eponyme à 1300 m d’altitude, Zaghouan, charmant village aux allures andalouses ne manque pas d’eau. Alimentée par les montagnes, la ville est entourée de nombreuses sources. L’eau est d’une pureté rare et les hammams sont réputés dans le monde entier. «Le Nymphée», où «Temple des eaux» marque l’emplacement de la source principale. Les Statues de Neptune, déesse des eaux et des Néreides étaient abritées par des niches autour d’un bassin. Un aqueduc romain que l’on peut encore admirer sur la route, alimentait les citernes de Carthage. De ce côté de la région, les archéologues n’ont pas fini de découvrir une richesse ancestrale étonnante.

Hormis ces vestiges archéologiques, Zaghouan bénéficie d’une flore et d’une faune préservées et exceptionnelles. Pin d’Alep, chêne vert, et vestiges de la forêt d’oleastres et de caroubiers, plantes aromatiques et médicinales, la montagne de Zaghouan offre le seul sentier de randonnées réellement aménagé. Ainsi, marcher, respirer et découvrir les plantes devient un jeu d’enfant. Les plus courageux peuvent escalader les sommets d’où la vue est imprenable mais pour cela, mieux vaut être aguerri. Si l’on est attentif, on peut se laisser surprendre par un faucon pèlerin où un aigle royal. Site favori des spéléologues, le djebel abrite les gouffres les plus profonds du pays dont le gouffre des « 4 fous » à 230 m. Avec ce potentiel exceptionnel et cette richesse naturelle à quelques kilomètres de Hammamet, Nabeul et Tunis, on a du mal à comprendre pourquoi cette région a si longtemps était oubliée. Récemment, le ministre de la culture a demandé la restauration de la basilique de la ville et envisage d’en faire un musée. Le parc national de djebel Zeghouan vient, quant à lui, d’être aménagé en parc naturel s’étendant sur 1900 ha.  Un programme de promotion d’un tourisme écologique et culturel est un en train de voir le jour. Zeghouan et sa région brilleront sans doute bientôt un peu plus dans l’espace des sites touristiques de la Tunisie.

R.M.

Association randonnée et environnement : http://www.are.org.tn/

Editor Made in Tunis
22 juillet 2011