La passion du cheval.

Portrait
Editor Made in Tunis
16 septembre 2011

On les voit sur les plages attirant les touristes, leur proposant un tour à dos de cheval. C’est toute la vie, le gagne-pain de ces hommes amoureux des chevaux. Mohamed Boukhris est l’un d’entre eux. Il a appris à monter comme on apprend à marcher.

Une large porte en fer, pas de panneau et quelques brins de paille indiquent que nous sommes bien dans un ranch. N’imaginez pas un ranch à l’américaine sur plusieurs hectares mais un lieu où les chevaux sont en liberté sur un terrain de près de 2000 mètres carrés. Nous sommes du coté de Gammarth. Pourquoi Gammarth ? « C’est là qu’il y a les hôtels et la plage pour faire courir les chevaux ». A 28 ans, Mohamed Boukhris connait parfaitement les équidés. « Je m’en occupe seul, je les soigne sans faire appel à un vétérinaire. Quand je regarde un cheval, je sais tout de suite ce qui ne va pas » explique t-il fièrement.
Il a découvert le monde des équidés au contact de ses oncles, tous passionnés. Après une rencontre, il passe de simple monteur à jockey puis entraineur. « J’avais 12 ans, un homme m’a vu sur la plage, il a proposé de me former, d’apprendre à monter pour devenir jockey. Comme je ne voulais plus aller à l’école, j’ai accepté la proposition ». Pendant deux années, Mohamed s’entraine et participe à des courses. Entouré de purs-sang arabes, le garçon prend de l’assurance et commence à entrainer des chevaux. « Le métier d’éleveur et d’entraineur n’est pas simple. Si vous n’avez pas de patience, faites autre chose». Un cheval s’approche de lui, « celui-ci n’a pas encore été débourré, il a trois ans. Je vais pouvoir commencer dans quelques semaines ». En 2009, son formateur, devenu son patron, l’envoie dans une écurie à Nantes pour un stage. « J’ai gagné quelques courses d’endurance, mais après un accident j’ai dû arrêter les compétitions ».
Sa journée commence tôt. Nettoyer le terrain, passer les chevaux sous la douche, les brosser, puis les sortir. « On va sur la plage au pas, au trot et au galop quand il n’y a plus personne. On peut aussi entrainer les chevaux de courses. La plage est un excellent terrain ». Avec ses cousins, il a acheté quelques chevaux arabe-barbe. On croise les plus doux et les plus dociles sur la plage des hôtels de Gammarth. « C’est comme ça qu’on gagne notre vie pendant la saison touristique. On peut aussi emmener les gens en balade dans la forêt ». Mohamed avoue ne pas pouvoir vivre sans le contact des chevaux. « J’ai déjà essayé de travailler ailleurs mais j’en était incapable ».
Arabe-barbe, pur-sang arabe, Appalooza, Mohamed Boukhris continue sa route sur le sable de Gammarth, sereinement, en accord avec ses chevaux et la vie qu’il a choisi.

R.M.


Mohamed Boukhris à Gammarth : 22.670.816.
20dt environ 1H30 de promenade.

 

 

Editor Made in Tunis
16 septembre 2011