Tanger, muse de Paul Bowles

Auteur
Zara Kadiri
Editor Made in Tanger
27 octobre 2010

Parmi les visages qui ont marqué l’histoire de la ville, il y en a un que Tanger n’oubliera pas avant longtemps, c’est celui de Paul Bowles.

Ce compositeur, auteur et même acteur occasionnel a succombé au charme de la la cité portuaire. Originaire d’un quartier précaire de New-York, il posa pour la première fois le pied à Paris en 1929, juste après le crash boursier de Wall Street.  

Suivant son esprit vagabond, il partit de Paris et fit un beau périple accompagné par le compositeur Aaron Copland. De retour dans son pays d’origine, il conquit le coeur de Jane Bowles, qui garda ce titre jusqu’à sa mort, en 1973 à Malaga. Malgré la passion qui les unissait, Paul Bowles ressenti un jour un manque de ce qu’il avait “vu en rêve, un endroit merveilleux, c'était Tanger."

Une fois installé définitivement au Maroc, il continua son oeuvre, écrit plusieurs pièces, nouvelles et romans et composa la musique de neuf pièces jouées à l'École américaine de Tanger.

Dans son ouvrage, l’auteur développe une vision objective de la communauté qu’il entoure. Malgré son arrivée au coeur de la période post-indépendance, il décrit  ouvertement “les gens qui y viennent toujours en rêvant de se plonger dans l'atmosphère faite d'excès et de prodigalité qui régnait ici dans les années quarante; parfois, ils prétendent même que le rêve est devenu réalité."

A 88 ans, il mourut d'un arrêt cardiaque. Il passa plus d’un demi siècle au Maroc, parcourant déserts et montagnes, à la recherche de l’inspiration qu’il lui valut un tel succès, autant au niveau littéraire mondial, qu’au sein de la communauté Tangeroise.

 

Zara Kadiri
Editor Made in Tanger
27 octobre 2010