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Solène Nicolas : "J'ai tout de suite accepté mon offre à Tanger, sans connaître la ville ni personne ici".

Télé
Zara Kadiri
Editor Made in Tanger
3 juin 2011

Solène Nicolas est journaliste, reporter et présentatrice TV sur Medi1 TV. Arrivée à Tanger après deux ans de journalisme sportif à Paris, elle sillonne les rues tangéroises depuis trois ans où elle se sent vivre, profite de la ville et s'intègre parfaitement bien. Elle nous parle de son Tanger.

Made in Tanger : Comment êtes-vous arrivée à Tanger ?
Solène Nicolas
: Je travaillais pour une boîte de production à Paris et je faisais des piges pour des chaînes de sport. Je leur avais proposé des reportages au Moyen Orient autour du sport. C'est à ce moment-là que je me suis intéressée à Medi1 TV à qui cette sociétévendait des programmes. J'ai proposé mon CV, ils m'ont appelé deux jours après, je suis venue passer une semaine de tests et pendant cette semaine-là, ils m'ont fait une proposition que j'ai tout de suite acceptée.

Made in Tanger : Comment s'est passé votre premier contact avec Tanger ?
Solène Nicolas :
Je me souviens être arrivée de nuit, une personne qui s'occupe de l'accueil des gens de Medi1 TV m'a fait visiter la ville. Ça m'a fait penser à quelques quartiers que j'ai vu dans des pays du Moyen Orient, j'ai tout de suite été charmée. Je suis rentrée en France, fait mes bagages, posé ma démission et j'étais là un mois après. Je suis arrivée par bateau avec ma voiture, la vue mythique, tu pars de Sète et tu arrives dans la baie de Tanger.

Made in Tanger : Comment s'est passée votre intégration à Tanger ?
Solène Nicolas :
Je me suis sentie chez moi tout de suite. Je me suis fait des connaissances qui sont devenus des amis assez rapidement. J'avais l'impression d'être « chez moi », une ville vraiment comme je voulais vivre. Je n'ai pas eu de coup de blues du tout parce que j'ai rencontré beaucoup de gens très vite. J'avais l'impression de faner à Paris alors qu'ici, c'était tout le contraire, je m'épanouissais.

Made in Tanger : Vous prenez des cours d'arabe depuis quelques années et partez cet été renforcer votre niveau par un cours intensif à l'université Bourguiba à Tunis. Est-ce que ça a été un atout pour vous faire embaucher ? Et en quoi cela vous aide dans votre travail ici ?
Solène Nicolas :
Avant d'arriver ici, j'avais pris un an de cours d'arabe. J'ai toujours voulu apprendre l'arabe, j'ai axé mes études sur le Moyen Orient, j'ai fait du terrain dans ces pays-là et dans mes projets. Je n'ai pas été embauchée à Medi1 TV pour mon arabe mais le fait d'avoir fait ce choix-là était aussi une volonté personnelle d'apprendre cette langue, d'être entourée de gens qui allaient me parler arabe et pour moi, c'était parfait de pouvoir travailler en français et baigner dans un environnement où on parle arabe. Le fait d'apprendre l'arabe m'aide beaucoup sur le terrain, ça me rend plus indépendante et autonome et je me limite donc moins dans mes sujets.

Made in Tanger : Comment vivez-vous Tanger 3 ans après votre arrivée ?
Solène Nicolas :
J'ai beaucoup déménagé depuis le début, j'ai vécu dans plusieurs quartiers. En arrivant, j'ai vécu dans la médina, ensuite dans la Kasbah, après à Marchane où il y a une lumière incroyable. Et maintenant, je reviens au côté pratique du centre-ville. Dans ma vie de tous les jours, je profite plus de ma vie, je sors beaucoup plus, j'ai une vie sociale plus riche. A Tanger, « on vit ».

Made in Tanger : Quels sont vos endroits fétiches à Tanger ?
Solène Nicolas :
Je commencerais par la médina, c'est un endroit où je pourrais passer des heures et des heures à me perdre, je connais les ruelles par cœur. Marchane pour la lumière, j'ai l'impression que ce quartier est une peinture. Le cap Spartel est un endroit incroyable. Le thé, la tarte au citron et le coucher de soleil du Mirage sont incontournables. Je serais malheureuse de partir ailleurs.

Interview Zineb Bennouna
Photo
DR

Zara Kadiri
Editor Made in Tanger
3 juin 2011