Les étoiles de Tanger

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Editor Made in Tanger
19 février 2013

Tanger est habitué à voir déambuler dans ses rues, les stars de la planète. Artistes peintres, écrivains, rockers, acteurs, couturiers … la ville a su séduire les plus grands et les inspirer dans leur art, comme Matisse, qui a réalisé une trentaine de toiles, dont La Porte de la Casbah, aux couleurs tangéroises. Aujourd’hui, Tanger porte toujours les traces, dans son architecture, dans sa langue, … de ces passages d’étrangers. La ville n’est-elle pas le pont entre l’Afrique et l’Europe ?

Eugène Delacroix
Sûrement le premier artiste tombé amoureux de la ville blanche. Eugène Delacroix arrive au Maroc en 1832, dans le cadre d’un voyage diplomatique où l’artiste est convié à prendre des notes et à faire des dessins pour illustrer l’expédition. Après ce séjour, sa peinture ne sera plus jamais la même. On oublie le côté homme de lettres de Delacroix. Ses récits de voyage dépeignent un Maroc lumineux et humain, ses chroniques racontent avec précision les paysages et les habitants de Tanger. Eugène Delacroix repartira en France transformé, lui et son oeuvre.

Paul Bowles
L’écrivain est venu à Tanger en 1947, avec un objectif : s’y installer définitivement. C’est d’ailleurs avec cette envie, qu’il arrive à se fondre dans la vie des habitants eux-mêmes, apprenant leur langue et leur mode de vie. Sa passion pour la ville sera telle, qu’il la transmettra à son ami écrivain, Tennesse Williams, qui sera à son tour séduit par la cité du détroit. Mais Paul Bowles est aussi à l’origine d’oeuvres musicales, inspirées par l’Orient. Armé de son magnétophone, il part en 1959 enregistrer de la musique traditionnelle marocaine. Ses enregistrements sont d’ailleurs aujourd’hui conservés par la Bibliothèque du Congrès américain. Devenu un véritable emblème pour la ville, il meurt à Tanger le 18 novembre 1999.

Les Rolling Stones
Pendant cinq jours, fin 80, le groupe de rock mythique découvre Tanger, où ils vont enregistrer Continental Drift, avec le groupe légendaire marocain, les Jajouka. Jajouka était la ville qui devait accueillir la quarantaine de musiciens pour l’enregistrement d’un album des Stones. Mais loin de réunir techniquement tous les éléments pour enregistrer le disque, les deux groupes se retrouvent à Tanger. Mick Jagger, qui connaissait déjà la ville du détroit, fréquente assidûment des lieux comme El Hafa, le Petit Socco et Cap Spartel. L’Hôtel El Minzeh a vu débarquer les cinq rockers, d’un naturel déconcertant. Loin de jouer les stars, ils ont profité de la ville à grands coups de pourboires et de champagne, les membres du groupe plus autour de la piscine de l’hôtel, et Mick entre bazaristes de la médina et petits cafés où il aime siroter le thé à la menthe.

Texte - Stéphanie Jacob
Photo - Michael Cooper (Keith Richards with flowers, Tanger, 1967)

Editor Made in Tanger
19 février 2013

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