Zoom sur l'ESAV

ZOOM
Julien Antinoff
Editor Made in Marrakech
14 décembre 2011

A l'Ecole Supérieure des Arts Visuels de Marrakech, on forme les artistes et professionnels du cinéma, de la télé et de la communication visuelle de demain. Décryptage.

Quel est le dénominateur commun entre Martin Scorsese, Abbas Kiarostami, Claude Miller ou encore Faouzi Bensaïdi, Jean-Pierre Jeunet et Wim Wenders ? C’est l’ESAV. Ces cinéastes de renom sont effectivement parrains de l’Ecole Supérieure des Arts Visuels de Marrakech.

Pour former les futurs professionnels marocains et étrangers aux métiers de l’image et du son, cette école d’art fondée en 2006 en partenariat avec l’Université Cadi Ayyad de Marrakech, a construit une infrastructure solide à tous les niveaux. Fabriquer du rêve, oui ! Mais dans les règles du septième art ! Aujourd’hui, elle compte 200 élèves de 13 nationalités différentes, âgés de 18 à 30 ans, qui se distinguent par leur univers artistique, leur regard sur le monde, leur réflexion et leur capacité à l’exprimer… Les uns seront ingénieur du son, réalisateur, chef-opérateur, monteur, tandis que les autres choisiront les carrières de designer graphique, concepteur media design.

Autant de métiers promis à un bel avenir au Maroc, au regard notamment de l’essor des productions cinématographiques nationales et internationales, mais qui nécessitent une formation solide. C’est justement la raison d’être de l’Ecole Supérieure des Arts Visuels de Marrakech qui, en trois ou cinq ans, donne à tous ses élèves les outils et les compétences nécessaires pour faire partie de la profession. Pour être au top, l’école s’est entourée d’une armada de professeurs : 90 enseignants de renommée internationale, de 13 nationalités différentes y compris marocaine ; de partenaires de gros calibre comme Arte, TV5 Monde, la Haute Ecole d’Art et de Design de Genève.
Du côté des moyens matériels, l’ESAV offre les dernières technologies en matières d’équipements audiovisuels et multimédias. On en veut pour preuve : sa salle de cinéma de 210 places, son cinéma plein air, ses deux plateaux de tournage traités acoustiquement et équipés de passerelles et d’une régie multi caméras, son studio photo et ses trois labos de développement, ses dix unités de prise de son et autant de prises d’images… Si le niveau de formation a son prix (55 000 dhs par an), c’est en réalité assez en dessous de ce que coûte réellement un étudiant. La bonne nouvelle, c’est qu’une partie des inscrits peut bénéficier d’une bourse totale ou partielle en fonction de son classement au concours, des revenus de sa famille, etc. Un geste solidaire qui témoigne de la volonté de l’ESAV d’intégrer les ressources humaines locales et les talents indépendamment de leur classe sociale dans le secteur audiovisuel marocain et même les super productions étrangères.

L'ESAV c'est d'abord eux
L’école est née d’une rencontre entre trois énergies créatrices. D’une part le couple de mécènes suisses Susanna Biedermann et Max Alioth, disparus respectivement en 2007 et 2010, et d’autre part Vincent Melilli. Si les deux premiers, architectes de métier, à l’origine de l’espace culturel de la médina Dar Bellarj, étaient pleinement engagés envers la culture marocaine, le troisième, actuel directeur général de l’ESAV, est un enfant du cinéma. Ancien directeur de l’Institut Français de Marrakech de 1998 à 2002, il a également dirigé l’Escurial et le Max Linder, deux célèbres salles de cinéma parisiennes.

Concours Cinécoles
En 2010, le Festival International du Film de Marrakech a lancé Cinécoles, un concours de courts-métrages destiné aux jeunes talents marocains. C’est Mahassine El Hachadi, une élève de l’ESAV, qui a reçu le Grand prix des mains de l’actrice Eva Mendes pour sa fiction Apnée.
 
Cette année, l’ESAV présentera 10 courts-métrages : Fish de Ayoub Lahnoud, Jam kitchen de Anis Berjamy, Bullet Boy de Khalid Najah, Atè de Mohamed Souhail, Valse des esprits de Safaa Oujhaine, Un modèle de Asmaa Tazi, La femme de l’autre de Adnane Baraka, Wachm de Hanaa Amrahou, L’arroseur de Mohamed Aouad et Bebope de Alaa Akaaboune.

Texte Zohra

Photo DR

Julien Antinoff
Editor Made in Marrakech
14 décembre 2011

    ESAV - Ecole Supérieure des Arts Visuels

    • École supérieure
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