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Vanessa Branson : "La Biennale apporte une dynamique à la ville"

Spécial Biennale
Julien Antinoff
Editor Made in Marrakech
7 avril 2014

La cinquième édition de la Biennale s’est terminée le 31 mars dernier, après un mois de performances artistiques. Made in Marrakech a pu s'entretenir avec Vanessa Branson, fondatrice et présidente de cet évènement. Elle aborde ici en toute simplicité le bilan de cette édition, la réaction du public et ses attentes pour la Biennale de 2016.

Made in Marrakech : Le thème de cette 5ème Biennale était “Où sommes-nous maintenant”, un mois après pouvez-vous y répondre ?

Vanessa Branson : Je ne peux pas y répondre mais c’est un très bon axe de réflexion. Aujourd’hui nous sommes arrivés à la fin de cette aventure, ils ne nous reste plus qu’à clôturer l’évènement, préparer les archives, récolter les témoignages du public et faire notre propre auto-critique. Le plus important est de préparer, dès à présent, la prochaine édition en essayant toujours de s’améliorer. 

MIM : Comment mesurez-vous le succès de cette édition ?
V.B : En voyant le nombres d’événements organisés en marge de la Biennale, je me dis que notre manifestation apporte une vraie dynamique à la vile. J'ai dîné avec un couple qui a une galerie d'art à Palma de Majorque, ils ont fait le tour des différentes expositions de la Biennale et ont souhaité exposer des artistes marocains. Je pense que grâce à la Biennale de très nombreuses opportunités vont se présenter. 

MIM : Quel est le plus difficile dans l’organisation d’un tel événement ?
V.B : Le plus grand défi reste la communication, à tous les niveaux, puisque nous avons 450 participants plus toutes les personnes qui font partie de l'organisation. Nous avions également beaucoup de journalistes cette année. 
C'est aussi la nature de Marrakech, parfois il faut aussi s'y perdre et ne pas suivre un chemin tracé. C'est dans ces moments-là que vous trouver des choses inattendues. Nous allons évidemment retenir les leçons de ce qui a mal fonctionné mais au vu de notre petite équipe je pense que nous avons fait un très bon travail.

MIM : En général, quelle est la réaction du public ?
V.B : L'art est un domaine difficile. Chaque personne a une sensibilité différente, et ce n'est pas du divertissement comme peut l’être le cinéma. Certaines œuvres amènent à la réflexion, d'autres font appel à l'émotion... Il n'y a pas une réaction commune au public, chacun interprète l'art à sa manière, mais dans l'ensemble je pense que les visiteurs ont été surpris par le programme que nous avons proposé.

MIM : À quoi peut-on s'attendre en 2016 ?
V.B : Nous pouvons dire, aujourd'hui, que la Biennale de Marrakech a sa place dans l'agenda des manifestations internationales. Je m'attends à beaucoup de sollicitation pour faire partie de la prochaine édition, notamment de la part d'artistes qui voudront passer du temps à Marrakech. J'ai la conviction que la ville pourrait devenir un centre culturel contemporain car il y a une veritable sensibilité à l'art.

MIM : Si vous pouviez faire une dernière chose pour cette édition, quelle serait-elle ?
V.B : Continuer de danser après 2h du matin avec les centaines de personnes qui étaient présents lors de la fête organisée au Beldi Country Club le week-end d'ouverture. C'était incroyable et c’est l'un de ces moments où l'on se dit "nous l'avons fait" !
 

Propos recueillis par Mandy Sinclair
Julien Antinoff
Editor Made in Marrakech
7 avril 2014