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Une deuxième édition qui confirme le potentiel du marché de l’art marocain

MAF
Zara Kadiri
Editor Made in Marrakech
11 octobre 2011

Une deuxième édition qui confirme le potentiel dumarché de l’art marocain. Près de 4500 visiteurs ont convergé vers le Palace Es Saadi vendredi 30 septembre pourle vernissage de la foire d’art moderne et contemporain Marrakech Art Fair.

 Parmi les personnalités présentes ce soir-là et pendant la foire : M. Bensalem Himmich, Ministre de la culture au Maroc, M. Jack Lang, ancien Ministre de la culture en France, mais aussi M. Bruno Joubert, Ambassadeur de France au Maroc. On y a vu également de nombreux représentants des institutions culturelles internationales et notamment Richard Lagrange, Anne-Marie Charbonneaux et Pascale Cassagnau du CNAP, mais aussi Mme Catherine Grenier, Co-directrice du Centre Pompidou, Mme Rosa Sandretto, membre du conseil d’administration du PS1 MOMA, M. Jérôme Sans, directeur de l’Ullens Center for Contemporary Art à Pékin, M. Daniel Bosser, Président de l’Association des Amis du Palais de Tokyo, M. Jean-Conrad Lemaître, Président de l’Association des Amis du Jeu de Paume, Mme Catherine David, commissaire d’expositions. Mme Jennifer Flay, directrice de la FIAC, M. Carlos Urroz, directeur de l’ARCO, M. Philippe Piguet, directeur artistique de Drawing Now et M. Paul Ardenne, directeur artistique du Printemps de Toulouse 2012 ont eux aussi sillonné les allées de Marrakech Art Fair. Etaient également présents plusieurs dirigeants de maisons de ventes aux enchères tels que M. Francis Briest pour Artcurial, Mme Pascale Pavageau pour Sotheby’s, et M. Etienne Hellman de Christie’s.

Au total, 14000 visiteurs ont franchi le seuil du Palace Es Saadi, salués par la sculpture de Jaume Plensa (« The Soul of Marrakech ») installée par la galerie Lelong dans le bassin du palace pour la foire. Parmi ces amateurs d’art : de nombreux Marocains, mais aussi des étrangers résidant au Maroc, des collectionneurs venus de France, d’Espagne, d’Italie,d’Allemagne, des Emirats Arabes Unis, du Royaume-Uni, des Etats-Unis, de Turquie…

Dans des espaces scénographiés par Philippe Délis, chacun des visiteurs de MAF#2 a pu prendre la mesure de l’impact et le rayonnement d’une manifestation qui chaque année se renouvelle, tout en restant fidèle à sa mission de célébrer « l’art en partage ». Offrant une vision élargie de l’art contemporain et de ses enjeux actuels, MAF#2 a conçu cette année encore un parcours culturel d’une haute qualité, avec un programme de tables rondes et une exposition consacrant le règne de l’image et de la culture numérique,au service des sociétés en mouvements. Hicham Daoudi en a confié la conception à Brahim Alaoui, qui a réuni les oeuvres de quinze artistes arabes de premier plan sur le thème : « Images Affranchies ».

La programmation de vidéos d’artistes internationaux et la projection des long-métrages de Nabil Ayouch, ont également suscité l’adhésion des visiteurs, mettant ainsi l’imagination au pouvoir, au-delà des tabous et des diktats artistiques.

48 galeries venues de 11 pays, une plateforme pour des scènes artistiques en ébullition.

Au total, 48 galeries venues de 11 pays différents participaient à Marrakech Art Fair#2,réparties entre les espaces intérieurs et extérieurs du Palace Es Saadi. Parmi les paysreprésentés : l’Arabie Saoudite, l’Egypte, les Emirats Arabes Unis, l’Espagne, les Etats-Unis,la France, l’Italie, le Maroc, la Russie, la Tunisie et la Turquie.

« Marrakech Art Fair est la première foire du continent africain à permettre le rapprochement de cultures très proches, mais qui n’avaient pas l’occasion d’exposer ensemble », se félicite Hicham Daoudi, fondateur de Marrakech Art Fair.

Le dynamisme de la scène artistique tunisienne était mis en lumière à travers la présence de 5 galeries qui avaient décidé de montrer les différentes facettes de la création en abordant des thèmes de société. Ainsi les galeries Ammar Farhat, El Marsa, KanvasArt Gallery, qui venaient d’exposer à Lyon à la mi-septembre et également les galeries LeViolon Bleu et VB Contemporain présentaient des artistes établis, et d’autres à découvrir. La galerie El Marsa, qui soutient des figures majeures de la création tunisienne et de l’Afrique du Nord internationalement, exposait les photographies du jeune Thameur Mejriqui ont été acquises entre 5 et 10 000 euros par une prestigieuse collection marocaine, tandis que les collectionneurs étaient également attirés par le travail Khaled Ben Slimane aux côtés des photographies de Lamia Naji.

La galerie Ammar Farhat, très impliquée dans dans le renouvellement des pratiques artistiques en Tunisie révélait le talent et l’humour d’Aicha Filali, ainsi que les pérégrination sentre images en mouvement et images fixes de Nicène Kossentini. Elle exposait également quatre oeuvres de Meriem Bouderbala dont 3 ont été vendues à 6 000 euros, alors que la même artiste recevait également un accueil enthousiaste, sur le stand de la toute jeune galerie VB Contemporain. Celle-ci avait fait aussi le choix de montrer pour la première fois le travail d’une Afghane : Gazelle Samizay. Un collectionneur new-yorkais a acheté plusieurs de ses photos, tandis qu’un collectionneur turc a acheté une de ses vidéos. La galerie Kanvas a attiré l’attention avec les oeuvres du jeune artiste Mohamed Ben Slama, aux côtés de celles de Mohamed Ben Soltane. Quant à la galerie Le Violon Bleu, qui revenait pour la seconde fois à Marrakech Art Fair, elle a exposé avec succès l’artiste marocain Farid Belkahia.

La présence de la Turquie a été très remarquée, avec la participation de 7 galeries stambouliotes – C.A.M. Gallery, CDA Projects, The Empire Project, Galerist, Merkur et PG Art Gallery, qui se sont réjouies de l’intérêt du public pour la scène turque. Les collectionneurs ont apprécié les peintures de Mehmet Güleryüz, représenté par The Empire Project, ainsi que le travail de l’artiste hollandais Jasper de Beijer qui a cédé plusieurs photos de ses personnages ainsi que le jeu interactif qu’il présentait à 7500 euros à un collectionneur marocain.

Les céramiques de Burçak Bingöl proposées par CDA Projects ont été achetées par 2 collectionneurs, les tapis de mental KLINIK qui ornaient le stand de Galerist ont beaucoup séduit, ainsi que les installations en papier journal d’Irfan Onurmen qui trônaient chez PIArtworks. Celles-ci ont été acquises par 2 collectionneurs marocain et français. La galerie Merkur a vendu 2 toiles d’Ercan Akin, CAM Gallery a cédé plusieurs oeuvres de Murat Germen et de Kezban Arca Batibeki, et plus de 6 photos de Kerem Ozan Bayraktar ont trouvé preneur sur le stand de PG art gallery qui a vendu principalement à une clientèle marocaine.

La scène marocaine était représentée dans toute sa diversité, grâce à la participation de 13 galeries : la galerie 127, la galerie 38, l’Artothèque, l’Atelier 21, David BlochGallery, la galerie FJ, Integral Gallery Art&Design, Loft Art Gallery, Matisse Art Gallery,la galerie Shart, Le Sous Sol Art Gallery, GVCC et Voice Gallery, inaugurée à Marrakech pendant la semaine de la foire. Les collectionneurs ont retrouvé à Marrakech Art Fair la galerie Matisse qui a vendu bon nombre des oeuvres qu’elle exposait, parmi lesquelles plusieurs photos d’Amina Benbouchta et un grand dessin de Mohamed Lekleti. Nouvelle venue à la foire, Fatma Jellal de la galerie FJ a cédé une installation de Mustapha Akrim, représentant l’article 13 de la Constitution marocaine, une installation très importante de Younés Rahmoune et l’installation sonore, «Call for Prayer - Morse» de son jeune artiste Younès Baba Ali est en discussion. La galerie 38 a trouvé acquéreur pour des oeuvres de Fatiha Zemmouri et des photos de Fouad Maazouz. Tandis que le stand de la galerie Shart s’ouvrait sur la peinture de Najia Mehadji, Sous-Sol Art Gallery a vendu un tableau de Younes Khourassani. L’Atelier 21 qui représentait l’artiste Mohamed El Baz avec unepièce très originale « Save Mohamed » en cours de négociation, a vendu des dessins de Chourouk Hriech, des oeuvres de Zakaria Ramhani et de Safa Erruas, et le « Festin nu »d’El Baz, exposé dans l’espace des tables rondes, a aussi déclenché l’enthousiasme des collectionneurs.

Certaines galeries installées au Maroc ont fait le choix de rendre hommage à l’ouverture du pays sur le monde, en présentant une sélection d’oeuvres d’artistes occidentaux. C’est le cas de l’Artothèque qui a trouvé preneur pour plusieurs pièces de l’artiste russe Roland Shalamberidze et de l’Espagnol Josep Bofill, David Bloch Gallery qui a vendu une toile de Mist, représentant français de l’art graffiti, ou encore Nathalie Locatelli de la galerie 127 qui mettait notamment à l’honneur les photographes Sarah Moon, Marco Barbon, Flore,Denis Dailleux…

Hicham Daoudi soulignait que « Marrakech Art Fair offre une plateforme supplémentaireet complémentaire d’échanges dans cette partie du monde situé entre l’Orient etl’Occident » ; c’est ce que montraient certaines galeries qui ont créé des passerelles avec le Maroc, comme Edwynn Houk Gallery, venue de New-York pour exposer avec succès les photos de Lalla Essaydi. Tandis que la galerie parisienne Marie Vitoux vendait des oeuvres de Mahi Binebine, la galerie Jean Fournier négociait le départ de 3 peintures de Saâd Hassani. La galerie Rive Gauche de Marcel Strouk proposait la peinture de Mehdi Qotbi pour lequel elle prépare une rétrospective, et la galerie JGM attirait quant à elle des collectionneurs avec les dessins de Chourouk Hriech, les photos de Mohamed El Baz et les sculptures de Jean-François Fourtou, un artiste français vivant au Maroc. Plus tôt dansl’année, le galeriste Jean Brolly avait invité David Scher, artiste d’origine américaine, àpasser quelques semaines à Marrakech, le temps de produire une série d’oeuvres sur papierque les visiteurs découvraient à l’occasion de la foire. Le dialogue artistique d’un pays à l’autre était également de mise sur le stand de la galerie Dominique Fiat qui présentait à la fois les artistes marocains Safâa Erruas et Abderrahim Yamou, la Franco-danoise Eva Nielsen ou encore l’artiste indienne Anita Dube, dont elle a vendu une installation.Centré sur les artistes contemporains africains, André Magnin proposait un très bel ensemble d’oeuvres récentes (peintures, sculptures, photos, dessins) rappelant l’ancrage de la foire sur le continent africain, à travers les oeuvres d’artistes ayant en commun de vivre et travailler en Afrique : Pierre Bodo, Frédéric Bruly Bouabré, Calixte Dakpogan,Emmanuel Ekefrey, John Goba, Romuald Hazoumè, Kiripi Katembo, Seydou Keïta,George Lilanga, Gonçalo Mabunda, Moke, J.D.’Okhai Ojeikere, Chéri Samba, KuraShomali, Monsengo Shula, Malick Sidibé, Billie Zangewa.

Plus largement, les artistes issus du monde arabe dans sa diversité ont trouvé à MarrakechArt Fair une belle tribune d’expression, au-delà des barrières idéologiques habituelles et permettant d’amplifier leur visibilité.

La galerie Art Space de Dubaï a notamment vendu « Le chien » pour 28.000 euros, une sculpture éditée à 5 exemplaires du sculpteur égyptien Adam Henein. Installée en Italie à San Gimignano et en Chine à Pékin, la Galleria Continua a notamment attiré les regards des collectionneurs avec les oeuvres de l’Egyptien Moataz Nasr et de l’Algérien Kader Attia. Ces artistes ont trouvé preneur pour leurs oeuvres dès le premier soir. D’autres oeuvres de Pascale Marthine Tayou et Mona Hatoum ont été achetées par des collectionneurs internationaux. Une carte du Monde sur un tapis traditionnel avait été vendue peu avant la venue de la galerie à un amateur marocain à près de 70.000 euros. L’installation de Daniel Buren est en bonne voie d’acquisition par un prestigieuxcollectionneur marocain installé à Paris.

Venue d’Arabie Saoudite, Athr Gallery a vendu à de grands collectionneurs marocains des artistes de son pays : Noha al Sharif et Jowhara Al Saud. En solo-show chez galerie Aline Vidal, l’artiste d’origine iranienne Elika Hedayat a rencontré un large succès d’estime si bien que l’ensemble de ses oeuvres présentées sur le stand serait sur le point d’être vendu. Quant à la galerie Ward Culture & Art Center, du Caire, qui s’apprête à exposer bientôt à Palm Beach, elle a recueilli un réel intérêt notamment avec les travaux d’Armen Agop, AdelEl Swi et Essam Marouf. La galerie Daniela Da Prato a reçu un accueil de qualité, avec une présentation axée sur une cartographie des artistes venant de l’ensemble des pays du Moyen Orient et à ce titre une nouvelle oeuvre, en rupture avec son style habituel, de l’Egyptien Khaled Hafez et un hommage à la liberté de la libanaise Zena El Khalil ont été acquises par des collectionneurs marocains. Sur le stand de la galerie IVDE (Dubaï), le solo-show de l’artiste francoalgérienne Zoulikha Bouabdellah avec ses travaux sur céramique ont convaincu plusieurs collectionneurs.

L’art contemporain occidental a été également apprécié au coeur de cette confrontation ; ainsi, la galerie new-yorkaise Metro Pictures a vendu des oeuvres d’Olaf Breuning et de Robert Longo à un grand collectionneur marocain. Les regards ont convergé vers un tableau de Vasarely chez Di Meo, et vers les tapis d’Aladdin Garunov présentés par lagalerie russe Aidan. Le parisien Albert Benamou s’est départi de plusieurs photos de Xavier Zimbardo ; la galerie DiX9 a vendu une photo de Tia Calli Borlase et deux oeuvres de Mehdi Georges Lahlou. La galerie Besseiche Lartigue a conclu la vente de deux photos de Serge Mendjisky, et Piramidon Centre d’art Contemporani (Barcelone), d’une toile de Pere de Ribot.

Des résultats de vente significatifs

60% des achats ont été consacrés à la photographie dans une moyenne située entre 3000 et 20 000 euros, ce qui est une évolution importante au Maroc. En effet, cette 2ème édition de Marrakech Art Fair a souligné l’appétit des collectionneurs pour la photographie et la video. La programmation culturelle et la foire elle-même ont permis d’installer ces deux médias dans le paysage artistique marocain, aux côtés de la peinture plus traditionnelle. La sculpture a également récolté un large suffrage auprès des collectionneurs, de même que le dessin, mis à l’honneur par le Prix Es Saadi pour l’art contemporain.

Parmi les principales ventes : Metro Pictures, qui avait vendu peu avant la foire un immense dessin au fusain de Robert Longo, a aussi cédé une photo d’Olaf Breuning autour de 15 000 euros ; la galerie Lelong a négocié la vente d’une sculpture de Jaume Plensa pour 150 000 euros ; le Violon Bleu a vendu des pièces de Farid Belkahia allant jusqu’à 40 000euros ; la galerie FJ a vendu une oeuvre de Younès Rahmoun à 38 000 euros ; trois sculptures d’Antony Gormley ont été acquises pour 34 500 euros chacune sur le stand dela Galleria Continua ; la galerie El Marsa a vendu une sculpture en bronze de Khaled BenSlimane à 16 000 euros ; les sculptures de Noha Al Sharif sont parties pour 15 800 euros chez Arthr Gallery ; plusieurs photos de Xavier Zimbardo ont trouvé preneur sur le stand de la galerie Benamou à 8500 euros l’unité ; deux photos de Lalla Essaydi sont parties pour 7500 euros pièce sur le stand d’Edwynn Houk Gallery qui est sur le point d’en vendre une troisième, plus grande, pour 18 000 euros ; la galerie stambouliote Merkur a vendu deux toiles d’Ercan Akin à 6000 euros chacune ; la galerie Matisse a cédé des photos d’Amina Benbouchta à 5000 euros pièce ; la galerie JGM a vendu 3 dessins de Chourouk Hriech, entre 1000 et 3000 euros ; la galerie 127 a vendu plus d’une vingtaine de photos, autour de 1 500 euros chacune.

Le 1er Prix Es Saadi décerné à Chourouk Hriech

Cette édition 2011 est marquée par le lancement du Prix Es Saadi pour l’art contemporain, créé par Elisabeth Bauchet-Bouhlal et Jamil Bouhlal, qui président à la destinée du Es Saadi Gardens & Resort où se tient la foire depuis sa création. Ce premier Prix a été remis à Chourouk Hriech, une artiste de 34 ans qui vit et travaille à Marseille et dont les dessins sont présentés à la fois par l’Atelier 21 (Casablanca) et JGM Galerie(Paris). Grâce à celui-ci, l’artiste viendra présenter un projet qu’elle aura réalisé grâce à la bourse de production qui s’élève à 15 000 euros.

Les artistes célébrés…

Si Marrakech Art Fair a permis des échanges, des découvertes et des confrontations culturelles enrichissantes, elle a été également un lieu de rencontres uniques avec les artistes. Chaque jour, on croisait dans les allées, les expositions, les tables rondes et chez les collectionneurs, Adel Abidin, Leila Alaoui, Meriem Bouderbala, Mohamed El Baz, Ninar Esber, Nicène Kossentini, Mehdi Meddacci, Youssef Nabil, Moataz Nasr, Faisal Samra, Mahi Binebine, Chourouk Hriech, Nadia Mehadji, Farid Belkahia, Mohamed Morabiti, Daniel Buren, Jean François Fourtou... pour ne citer qu’eux.

Cette présence renforcée des artistes a permis de donner à Marrakech Art Fair une tonalité différente, qui ancrait définitivement l’événement dans l’ère du dialogue et de l’ouverture.

Les organisateurs de la foire, Hicham et Zineb Daoudi,donnent rendez-vous aux collectionneurs et aux artistes du monde entieren octobre prochain pour le lancement de Marrakech Art Fair#3,avec un focus spécial sur l’Afrique contemporaine.

www.marrakechartfair.com

Contacts presse internationale - Sylvia Beder - communication culture - [email protected] Dargent – [email protected] : +33 (0)1 42 18 09 42 www.sylviabeder.com

Contacts presse nationaleIkram Haddaji PR One- [email protected] / tel : +212 6 63 33 61 77

Comité d’organisation de Marrakech Art Fair #2 (2011)Hicham Daoudi, Zineb Daoudi, Brahim Alaoui, Renaud Siegmann, Philippe Délis,Elisabeth Bauchet Bouhlal

Zara Kadiri
Editor Made in Marrakech
11 octobre 2011

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