Un plan pour sauver les tanneries

Société
Dev Web
Editor Made in Marrakech
2 juillet 2007

- Une initiative menée par la Fedic. Après un programme intense de formation, la Fédération marocaine des industries du cuir et l'Association des tanneurs de Marrakech ont défini leur plan d'action pour les mois à venir. Une étude réalisée par le cabinet Licorne a développé trois actions à entreprendre rapidement. La première concerne la création d'une coopérative de gestion des ventes et des achats pour les matières premières. A noter que la création de cette coopérative est prévue pour le mois prochain. La deuxième action est relative à la création d'un site Web et une réflexion sur une démarche événementielle, de manière à combler les insuffisances en matière de consommation. Alors que la troisième action concerne l'installation de l'équipement informatique pour la bonne gestion globale.

Pour rappel, l'IPMC (Intégration à un processus de modernisation compétitive), est un programme qui a duré 4 mois, qui a compris des formations en petits groupes de tanneurs. Une formation aux nouveaux systèmes de management, droits (et devoirs), d'entreprises, accompagnée d'un programme de coaching individuel de 5 jours. Objectif : permettre aux PME d'entamer un processus de repositionnement stratégique et d'amélioration continue. A travers ce programme, les professionnels du secteur se sont retrouvés sur les bancs de l'école face à une importante équipe de formateurs. Pour la Fedic et l'Association des tanneurs de Marrakech qui militent pour la mise à niveau du secteur du cuir à Marrakech (notamment les tanneries industrielles et traditionnelles), la création des zones industrielles dans plusieurs villes du Royaume est une priorité. « Les tanneurs et responsables locaux doivent être sensibilisés », souligne El Guezouani EL Khayati, représentant la Fedic. Plus de 7.500 artisans exercent dans le secteur du cuir à Marrakech. Ce secteur représente 6,78 % du volume des exportations des produits d'artisanat de la ville. L'évolution rapide du système commercial mondial pose des défis majeurs au secteur du cuir au Maroc. Par ailleurs, les unités, à travers des outils de financement, devraient aller vers un processus de valorisation et des produits manufacturées comme la chaussure, les sacs et les ceintures et présenter une qualité de produit adaptée à la demande internationale. Il faudra auparavant doter ce secteur artisanal de moyens. « La moindre machine coûte 20.000 DH. Et les tanneries traditionnelles, qui disposent pourtant d'une main-d'oeuvre qualifiée, ferment leurs unités faute de moyens », déplore Latifa Boughalem, présidente de l'Association des tanneurs de Marrakech. Seuls quelques professionnels ne veulent pas baisser les bras. Pour eux, il s'agit avant tout de préserver un savoir-faire ancestral.

Zone dédiée aux tanneurs

UNE zone industrielle pour les tanneurs devrait être créée dans la zone de Sidi-Bouathmane (à 30 km de Marrakech). Le projet, selon l'Association des tanneurs et fabricants de cuir de Marrakech, devrait répondre à un double objectif : regrouper les unités de tanneries sur un même site et les sortir d'une zone d'habitations, le quartier Debbaghinne. Un regroupement qui pourrait multiplier par trois la production actuelle de peaux traitées et par conséquent passer de 150 à 400 tonnes de cuir traitées par mois.

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2 juillet 2007

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