Sanaâte Bladi : Silence, action, ça ponce !
Allumez vos télés, la deuxième saison de Sanaâte Bladi démarre ! Entre show et réalité, l’émission met en scène 40 candidats, artisans ou créateurs, apprentis mais non moins qualifiés.
Ils ont quelques semaines pour démontrer leur talent et se faire élire meilleur apprenti artisan. En attendant de connaître les futures stars, découvrez les secrets d’un tournage unique au Maroc qui s'est déroulé à deux pas d'ici.
L’an passé, quand le producteur MedProd propose le concept de l’émission à 2M et au Secrétariat d’Etat Chargé de l’Artisanat, nul ne sait encore quelle formidable aventure débute. Le concept innovant vise à donner une image positive, à la fois du secteur et des jeunes. Preuve s'il en faut que tradition et jeunesse ne sont pas incompatibles ! La première saison rencontre un succès incontestable et les retombées sont immédiates sur le terrain.
Cette année, 1400 postulants se sont présentés dans tout le Maroc, parmi lesquels de plus en plus de jeunes femmes tentent leur chance. La caravane de casting, composée de maâlems et de designers, a effectué sa sélection suivant des critères multiples : l'âge, la technique, la créativité, mais aussi la "tronche" suivant l'expression consacrée dans le cinéma.
Les 40 protagonistes, répartis en 10 corps de métier, évoluent sur une scène qui leur est familière puisqu'il s'agit d'ateliers. Petit à petit, ils sont éliminés jusqu'à l'identification du meilleur de chaque groupe, et finalement le grand gagnant tous métiers confondus. Joie ou colère, fatigue ou enthousiasme, ils passent par tous les états. La lutte est acharnée car l'enjeu est capital pour leur carrière. A la clé, la renommée et des prix, ainsi que la participation à des salons et à des formations.
Marrakech donne tout son goût à la recette en accueillant cette fois le tournage. Avec un artisanat si présent dans la culture locale, nul ne s'étonne que les Marrakchis soient nombreux, des candidats au Jury, en passant par les coaches, Hicham Elmadi et Toufik Belaffari. Sur le plan logistique, l'infrastructure touristique particulièrement développée dans la région favorise l'accueil d'un tel tournage. 150 personnes se retrouvent ainsi à huit clos dans le complexe hôtelier de charme Douar Al Hana –on ne les plaindra pas ! La ville elle-même, pleine de vie et de couleurs, embellit le décor lors de séquences filmées dans les souks ou sur la place Jemaa El Fna.
Pour capter avec finesse toute la palette d'émotions et de relations qui voient le jour, et la faire vivre aux téléspectateurs, la technologie se doit de suivre. C'est là un challenge sans équivalent au Maroc. Cette année, les moyens humains et matériels ont encore grossi. Pour le glamour : 2 stylistes, 1 coiffeur et 1 maquilleur. Pour l’image : 14 cameramen, 26 caméras fixes, télécommandées et mobiles. A la rédaction : 1 rédacteur-en-chef et 4 journalistes. Au montage : 1 story-editor et 5 monteurs. Sans oublier les divers directeurs, les nombreux techniciens et les multiples assistants. Et, aux côtés des candidats, 1 présentateur qui ne manque ni de bagout, ni d'humanité. Les soirs de prime time, qui correspondent aux sélections, l'équipe et son équipement augmentent encore en même temps que l'excitation des candidats !
L'artisanat marrakchi était à la mode, maintenant il est aussi à la télé !
Texte et photo Sandrine Dole