Said C.Naciri : Le Tarantino marocain

Actu, Cinéma
Majda Fadili
Editor Made in Marrakech
12 mars 2014

Said C.Naciri est le nouveau visage d’un air cinématographique révolutionnaire au Maroc. Arrivé à Marrakech à l’âge de 14 ans, ce jeune réalisateur prend son envol pour les États-Unis où il entame des études en production et en réalisation à l’école « Los Angeles Film School ». Au bout de quelques années, Said Naciri décide de retrouver sa ville d’adoption où il tournera son premier long métrage : Kanyamakan, un film d’action qui n’a rien à envier aux productions hollywoodiennes, à découvrir dans les salles obscures à partir du mercredi 12 mars.

Made in Marrakech : Une partie du film a été tournée à Marrakech, pourquoi ce choix ?
Said C.Naciri : Kanyamakan commence et prend fin à Marrakech. La première scène se déroule sur la place mythique Jemaa el Fna, un lieu très cinématographique par sa richesse naturelle, cet endroit apporte une touche mystique au film. On a également fait appel à des acrobates qui se produisaient sur la place, ils ont suivi un entraînement intensif pendant un an. On a eu recours à 600 plans d’effets spéciaux, des courses faites par de gros calibres du cinéma mondial notamment la famille de cascadeurs Julienne qui ont orchestré les courses-poursuites de “James Bond” et celles d’autres blockbusters Hollywoodiens.
MIM : Quels ont été vos critères pour le casting ?
S.C.N : Il fallait rassembler des visages qui parlent aux marocains, il est difficile de trouver des acteurs qui mêlent l’action et le jeu. Mohammed El Achi, l’acteur principal qui est aussi le chorégraphe des combats, a collaboré avec le réalisateur Luc Besson, et avec l’équipe du film “L’incroyable Hulk”. On retrouve également Affif Ben Badra, comédien et cascadeur que l’on a pu voir dans “Sherlock Holmes : Jeu d’ombre” ou dans “Dany The Dog”. 

MIM : Peut-on dire que vous êtes le précurseur d’un nouveau genre cinématographique au Maroc ?
S.C.N : J’ai souvent entendu cette réflexion, notamment après les projections du film pendant le Festival International du Film de Marrakech et le Festival de Tanger. Les échos qualifiaient le film de “nouveau souffle” pour le cinéma local. Je n’ai pas la prétention de me revendiquer précurseur de ce genre, mais j’ai l’intime conviction que Kanymakan est un nouveau virage pour le cinéma marocain.  

MIM : Pourquoi faut-il absolument aller voir votre film ?
S.C.N : Il faut aller le voir parce que j’estime que ce film est une rupture avec le cinéma marocain et avec tout ce qui s’est fait ces cinquante dernières années dans le monde du cinéma national. C’est un film d’aventure et d’action, premier du genre au Maroc. Pour une fois, il n’y a pas de cible précise contrairement à la plupart des films actuels, j’ai opté pour un film qui s’adresse au grand public sans une limite d’âge.

MIM : L’après Kanyamakan ?
S.C.N : J’ai entamé l’écriture du prochain film, c’est encore en construction, mais l’idée prend forme de jour en jour, mystère et boule de gomme !

Tous propos recueillis par Majda Fadili
Photo : DR

Majda Fadili
Editor Made in Marrakech
12 mars 2014

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