Roulez jeunesse !

Circulation
Zara Kadiri
Editor Made in Marrakech
8 juillet 2011

Au même titre que ses plats typiques et monuments les plus connus, Marrakech à une spécificité bien à elle : les deux-roues. La ville compte en effet plus de 140.000 motocycles et 40.000 vélos, et on dénombre d’ailleurs souvent plus de personnes la parcourant à mobylette qu’à pied. Rapide et permettant de se faufiler dans les rues encombrées, ce véhicule est la solution la plus pratique pour les habitants. Nombreux sont aussi ceux qui privilégient le vélo, certes moins rapide, mais plus agréable et moins bruyant. Un Marrakchi m’expliquait hier la raison principale de cette surpopulation de cycles (motorisés ou non) dans la ville rouge : « Si tout le monde roulait en voiture, personne ne se déplacerait ! ».

 Une joyeuse fanfare
 

Cependant, pour ceux qui n’aiment pas rouler à l’air libre et appréhendent la circulation folle, les petits taxis ont aussi une place majeure à Marrakech. Leurs conducteurs, experts de la ville, connaissent, pour la plupart, les rues parfaitement et s’impatientent lorsqu’ils sont bloqués à un feu-rouge, voulant arriver au plus vite à destination. Cependant, les touristes doivent redoubler de vigilance: il est indispensable de veiller à ce que le chauffeur mette le compteur en marche au début de la course, ou il est préférable de se renseigner auprès de son entourage au préalable pour avoir une approximation du prix à payer d’un lieu à l’autre. On ne sait jamais, car certains essaieront de tirer profit de cette méconnaissance de la ville ou des prix en vigueur. Sachez, par exemple, que le prix minimum pour une course est de 6 dirhams (même pour quelques mètres) et que de la Medina au Gueliz, il faut compter une dizaine de dirhams.

Les grands taxis ont aussi leur rôle dans la circulation marocaine : ne démarrant que lorsqu’ils sont pleins (7 personnes à bord : trois à l’avant et 4 à l’arrière), on les emprunte généralement pour parcourir de longues distances. Ils circulent tout de même en ville (sur les grands axes), que vous pouvez traverser de long en large pour 5 dirhams. Les voitures particulières accompagnent ce cortège varié de véhicules en tous genres. Enfin, pour entre 150 et 200 dirhams, les calèches proposent des aller-retours Menara-Medina en famille. D’autres circulent uniquement en Medina (bien que de moins en mois), notamment dans le derb Dabachi pour un trajet d’une dizaine de dirhams par place. Les chevaux joignent donc cette joyeuse fanfare, pour rendre le trafic de Marrakech encore plus folklorique.

 

Prudence dans l’agitation

Mais si toute cette ambiance, dans les rues de la ville ou aux alentours de celle-ci, peut paraître sympathique, elle n’en est pas moins souvent risquée. Les accidents de la route sont ici monnaie courante, et les conducteurs prennent souvent des risques inconsidérés. Des policiers sont parfois placés aux intersections des grands axes pour réguler la circulation, même si des progrès sont encore à faire pour garantir plus de sécurité. La prudence est donc de mise, pour profiter pleinement de la ville en transports ! Mais pour être plus serein, rien de tel que la marche à pied pour les courtes distances : elle permet de mieux découvrir Marrakech et d’en profiter à son rythme et en toute tranquillité !

Texte Elisa F.

Photo DR

Publié le 08/07/2011

 

Zara Kadiri
Editor Made in Marrakech
8 juillet 2011