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Quand un groupe sur Facebook fait réagir la mairesse de Marrakech

actu
Editor Made in Marrakech
12 juin 2013

Depuis le mois d’octobre 2012, le groupe “Save Marrakech” sur le célèbre réseau social, qui réunit quelque 489 membres, dénonce les coups de canif portés à la ville. L’objectif étant de motiver la prise de conscience collective, “préalable à toute action”.

Leur mobilisation a rapidement trouvé un large écho, arrivé jusqu’aux oreilles de Madame la mairesse de Marrakech, Fatima Zahra Mansouri. Consciente de l’importance des faits soulevés, elle a su engager le dialogue en intervenant personnellement sur le mur du groupe Save Marrakech. Ce qui nous prouve déjà une chose, notre ville est entre les mains d’une femme moderne, qui sait manier les moyens actuels de communication.

Premier combat : l’anarchie des déchets
Bennes éventrées, déchets éparpillés au sol, tas sauvages d’ordures, sur les grandes artères, comme dans les ruelles, sont les tristes sujets des nombreuses photos, postées depuis plusieurs mois par les membres du groupe. Largement commentées, elles montrent que les habitants ne veulent plus rester impuissants face à ce paysage. Il semble que la raison du problème réside dans la mésentente entre les deux prestataires de l’entretien de la ville, Tecmed (pour le centre urbain) et Pizzorno (pour le reste). Pour la mairesse, “le problème de collecte (...) est essentiellement lié à la manière dont a été établi le cahier des charges par les services du ministère de l’Intérieur, et approuvé par l’ancien conseil de la ville”. Sauf que pour les membres du groupe, cette explication n’apaise rien. D’autant plus, quand elle précise “espérer que ce problème soit définitivement réglé à la fin des contrats [passés avec ces prestataires], soit en mars 2014”. Les questions restent donc posées, avec en tête une exigence du groupe : la ville ne peut pas attendre mars 2014 pour redevenir propre !

Deuxième combat : la publicité sauvage
Personne n’a pu échapper aux larges encarts jaunes proposant d’alléchants massages. Sauf que pour être sûre d’attirer le plus grand nombre, cette publicité a été placardée partout en ville, de manière sauvage. Encore une fois, les membres du groupe se sont fait une joie de publier de nombreuses photos de cet affichage illégal. Une initiative saluée le 6 juin dernier par Madame Mansouri, qui précise que “cet affichage publicitaire (...) n’est pas autorisé, et que la mairie a appliqué les sanctions prévues par les lois et règlements en vigueur, et a saisi la wilaya le jour même, seule compétente, pour procéder au retrait des affiches”. Le groupe Save Marrakech n’archive pas pour autant ce dossier, puisqu’il demande à connaître, jusqu’à sa résolution complète, les suites engagées et s’assurer que les sanctions et amendes seront effectives.

Troisième combat : les sabots
Le groupe met en lumière les zones d’ombre qui planent sur la société Avilmar, en charge des aires de stationnement. Des horaires de parking payant allant jusqu’à 23 heures dans certaines artères, le refus d’approbation de ses comptes par le Conseil d’administration, l’irrespect de ses obligations de dépôt légal de ses états de synthèse au greffe du tribunal, et aucun responsable d’Avilmar à Marrakech pour en débattre.

Une autre revendication semble naître sur le groupe, celle de l’insécurité grandissante qui sévit à Marrakech depuis près d’une année.

Du pain sur la planche pour Save Marrakech et tous les habitants de la ville. Restez vigilants ! Affaires à suivre ...

Texte Stéphanie Jacob
Photo DR 

Editor Made in Marrakech
12 juin 2013