Quand musique et sourire riment

Humanitaire
Julien Antinoff
Editor Made in Marrakech
1er février 2012

Francis Goya, de son vrai nom Francis Meyer, est un homme au grand coeur. Artiste reconnu, guitariste de talent, c'est aussi un humaniste qui crée la fondation éponyme. Une fondation qui vient en aide aux jeunes marocains défavorisés. Portrait d'un homme qui met son énergie et son coeur dans cette cause.

A 12 ans, Francis Meyer n'est pas encore Francis Goya, c'est juste un adolescent qui reçoit sa première guitare. Très vite, il fait des progrès, et quatre années plus tard, il fonde son premier groupe Jivaros. L'année 1970 marque un premier tournant dans sa vie, Francis Meyer, devenu Francis Goya rejoint un groupe de soul le JJ Band. Les premiers succès arrivent et le groupe part en tournée en Europe et en Afrique. En marge du groupe, Francis Goya est guitariste de studio. Il collabore notamment avec Demis Roussos. Mais, c'est en 1975, qu'il se fait un nom. Il co-écrit avec son père son premier 45 Tours « Nostalgia ». Ce tube lance véritablement sa carrière. L'artiste part en tournée dans le monde entier. Au début des années 90, il réalise un album consacré aux chansons brésiliennes, Bahia Lady. Devant le succès et l'accueil positif réservé à cet opus, il sort deux autres albums aux sonorités latines. En 1998, il enregistre un album en hommage à l'un de ses illustres compatriotes Jacques Brel. Les succès affluent et ils parcourent le monde entier : Chine, Corée, Afrique du Sud, Finlande.... 2008 marque un autre tournant dans sa vie d'artiste et d'homme. Il tombe amoureux de Marrakech et s'y installe avec sa famille. Dorénavant ses albums, s'inspirent des acoustiques orientales. 

Un homme engagé

Francis Goya a toujours eu un rapport très proche avec les personnes qu'il rencontrait lors de ses tournées. Il s'est engagé dans de nombreuses causes humanitaires. Au Maroc, le déclic se produit un soir dans le désert marocain, il nous le raconte : « tout a commencé par quelques notes de magie, le temps de quelques instants inoubliables, le temps pour tout un village de se laisser alller au jeu (…), et pour les aider à continuer à ajouter quelques notes de magie à leur existence, aujourd'hui c'est de musique, d'art, de talent et d'espoir dont j'ai décidé de vous parler ». C'est avec poésie qu'il raconte sa rencontre avec des enfants des villages. Il jouait de la guitare quand nombre d'entre eux ont afflué après avoir entendu quelques notes. Après cette rencontre, il décide de créer une association qui vient en aide aux enfants défavorisés. Francis Goya ne se déplace jamais sans sa guitare : « lorsque je vais à la rencontre d'adolescents, des enfants les plus démunis, et lorsque je place ma guitare entre leurs mains, vous vous en doutez, j'ai droit à un sourire ». Un sourire qui sonne comme un remerciement sur le visage de ces jeunes. Aujourd'hui, sa fondation aide les plus démunis à avoir accès à des intrusments et des cours de musique. Devant le nombre croissant de jeunes qui veulent y prendre part, il propose de nouvelles activités. Rendez-vous les 8 et 11 février prochain pour des portes ouvertes. Comme nouvelles activités, la fondation offre : le graffiti, le street art, l'art plastique, le bricolage, le trapèze et le cerceau volant.  Alors venez nombreux et n'oubliez pas de faire des dons pour que cette très belle histoire continue...

Fondation Francis Goya, Sidi Ghanem, quartier industriel n°16

Tél : 05 24 35 69 61

Texte Julien Antinoff

Photo Fondation Francis Goya

 

Julien Antinoff
Editor Made in Marrakech
1er février 2012