Quand Led Zeppelin créé le Moroccan’roll à Marrakech

Musique
Camille Chataignier
Editor Made in Marrakech
6 mars 2017

"Stairway to Heaven", "Whole Lotta Love" … Tout le monde connaît Led Zeppelin, l’un des plus grands groupes de rock de tous les temps. Mais saviez-vous que le Maroc et plus particulièrement Marrakech ont beaucoup inspiré ce groupe mythique, qu’ils ont donné un concert sur la place Jemaa el Fna et qu’ils ont même enregistré quelques titres avec des musiciens gnaouas ? Retour sur le passage des “Led Zep” dans la ville ocre.

Une virée dans le désert
En 1973, juste après une tournée aux Etats-Unis, Robert Plant et Jimmy Page respectivement chanteur et guitariste du groupe, viennent au Maroc pour chercher l’inspiration. Ils parcourent le désert marocain et marqués par cette route qui n’en finit pas, composent le titre “Kashmir”, une des pépites de leur sixième album. 

Un concert sur la place Jemaa el Fna
En 1980, suite à la mort de leur batteur John Bonham, le groupe se sépare. Quatorze ans plus tard, lorsqu’on propose à Robert Plant et Jimmy Page d’enregistrer un album dans le cadre du programme MTV Unplugged, ils choisissent de revenir au Maroc en souvenir de leur virée et plus particulièrement la place Jemaa el Fna pour son effervescence perpétuelle. Bien sûr, ce n’est pas véritablement le groupe “Led Zep” qui se reforme puisqu’il manque en plus du regretté John Bonham, l’ancien bassiste John Paul Jones. Toutefois, nous retrouvons sur cet album live "No Quarter : Jimmy Page and Robert Plant Unledded", plusieurs titres qui ont marqué l'histoire du groupe.

Gnaoua fusion
Mais si ce concert à marqué les esprits, c'est surtout grâce aux morceaux inédits, enregistrés avec la troupe gnaoua du maâlem Brahim El Belkani. Quatre jours de répétition, d’écoute des deux cultures musicales et de partage entre les musiciens auront été nécessaires pour enregistrer les morceaux Yallah, City don't cry et Wah wah. Et lorsqu’une journaliste américaine demande à Robert Plant peu après la sortie de l’album si c’est bien du rock’n’roll, il répond que “c’est une musique obsédante, séduisante et très attirante, c’est du Moroccan’roll !”

 

Photo : DR


 

Camille Chataignier
Editor Made in Marrakech
6 mars 2017