Portrait des jurés du FIFM 2/3

Cinéma
Julien Antinoff
Editor Made in Marrakech
18 novembre 2013

Après Narjiss Nejjar, Paolo Sorrentino et Fatih Akin, nous allons nous intéresser, dans ce second chapitre des portraits dédiés aux membres du jury du FIFM, aux actrices Patricia Clarkson et Golshifteh Farahani ainsi qu’au réalisateur Amat Escalante.

Patricia Clarkson, actrice, États-Unis 
Comédienne respectée de sa génération, Patricia Clarkson a tourné avec les plus grands : Woody Allen, George Clooney, Sean Penn et Martin Scorsese, qu’elle a côtoyé dans “Shutter Island”. Au début de sa carrière, l’actrice enchaîne les petits rôles dans des longs métrages à succès avant de percer grâce au film “High Art” en 1998. La reconnaissance mondiale arrive, quatre ans plus tard, avec la série “Six Feet Under” dans laquelle elle interprète le rôle de Sarah O’Connor. Elle remporte deux fois, en 2002 et 2006, le Emmy Awards de la meilleure actrice dans une série dramatique pour ce personnage. Patricia Clarkson est également nominée aux Oscars dans la catégorie “meilleure actrice dans un second rôle” pour le film Pieces of April.

Sa citation : “Je m’investis profondément dans tout ce que je fais et c’est une bonne chose, parce que jouer est la seule chose que je sais faire”. 

Golshifteh Farahani, actrice, Iran
C’est à l’âge de 14 ans que Golshifteh Farahani découvre le monde du cinéma. Enfant doté d’un talent incroyable au piano, elle décide de mettre de côté la musique pour se consacrer uniquement aux salles obscures. En dix ans elle tourne dans dix-neuf productions grâce notamment à sa polyvalence linguistique (persan, anglais, français). En 2008, elle décroche le premier grand rôle international de sa vie dans “Mensonges d’État” de Ridley Scott aux côtés de Léonardo DiCaprio. Elle devient la première star iranienne à Hollywood depuis la révolution islamique en 1979. Suite à ce tournage, l’Iran lui confisque son passeport et lui interdit de quitter le territoire car elle joue sans le voile. Après sept mois d’interrogatoires au ministère de la Culture et de la Guidance islamique, elle prend la fuite en direction de Paris. Depuis elle a tourné avec son compatriote Asghar Farhadi dans “À propos d'Elly” et dans “ Poulet aux prunes” de Marjane Satrapi. Cette année, la comédienne a déjà été membre du jury du Prix Horizon à la Mostra de Venise. 

Sa citation : “Pour moi, le cinéma c’est 1.000 langages quand la musique n’en est qu’un”. 

Amat Escalante, réalisateur, Mexique
Au mois de mai dernier Amat Escalante a réveillé Cannes avec son dernier film “Heli” qui fait le portrait d’un Mexique violent et corrompu. Critiqué par certains, le cinéaste s’est défendu en expliquant raconter une partie du quotidien des mexicains. Avant ce long métrage, qui lui a permis de remporter le Prix de la Mise en Scène, celui qui est également scénariste et producteur, s’était signalé pour la première au monde du cinéma en 2002 avec un court métrage intitulé “Amarrados”. Habitué du festival de Cannes, le metteur en scène n’a jamais participé à celui de Marrakech.

Sa citation : “J’ai toujours voulu faire du documentaire. Mais je ne suis pas assez patient pour nouer des liens de confiance avec les gens que je voudrais faire parler dans ses films”.

Texte Julien Antinoff

Photo DR

Première partie de l'article sur ce lien.
La troisième et dernière partie est publiée le lundi  25 novembre. 

Julien Antinoff
Editor Made in Marrakech
18 novembre 2013