Pas de répit pour les bouchons

Société
Dev Web
Editor Made in Marrakech
26 septembre 2005

· Voitures, bus, vélos et mobylettes... un calvaire quotidien · De plus en plus d'accidents

« On n'en peut plus ! Entre les horaires de l'administration et ceux de l'école, c'est le calvaire sur les routes ! » Un commentaire ressassé chaque fois par les automobilistes de Marrakech. En effet, la circulation est tellement dense que certains envisagent sérieusement d'acquérir des mobylettes ou encore des vélos. Une idée pas si géniale que ça. Car ces moyens de transport, même s'ils permettent d'arriver plus tôt aux bureaux, posent un problème de circulation. Comme dans n'importe quelle autre métropole, la circulation est devenue un sujet à la mode à Marrakech, notamment avec la rentrée scolaire. Un tracas public. Habitués à une ville plus calme, les chauffeurs les plus patients deviennent des névrosés de la route. Un petit tour dans les principales artères de la ville, de Jamaâ El Fna au Guéliz sans oublier les quartiers périphériques, et vous comprendrez pourquoi !

Mais ce qui est encore plus grave, c'est que Marrakech enregistre de plus en plus d'accidents. Rien que pour le mois de juillet, il y a eu plus d'une centaine d'accidents avec 143 blessés uniquement au Guéliz et dans la médina, et plus exactement sur le Boulevard Mohammed V. Pour la première quinzaine d'août, on a enregistré 80 accidents avec près de 70 blessés. Il y a eu peu de morts certes, mais beaucoup de blessés. Il faut dire que la ville a évolué avec un parc automobile de plus en plus important. En revanche, ses infrastructures ont peu ou pas changé. Les boulevards et grands axes sont toujours étroits alors que le parc roulant à Marrakech est estimé à plus de 100.000 véhicules. A ceci s'ajoute le parc des bicyclettes et motos, le plus grand au Maroc. Il est composé de 80.000 engins, sans oublier les 148 fiacres (calèches) et quelques 3.000 taxis (petits et grands). Comment gérer ces différents parcs ? Surtout, si l'on y ajoute une toute récente mode à Marrakech, les quads. Ces derniers ne sont pas autorisés à circuler en milieu urbain et encore moins sur les axes principaux. Ils le font tout de même. Cet été, avec le retour des MRE, c'est l'avalanche des voitures. La circulation loin d'être fluide était, par moments, quasiment impossible. La question de la circulation a fait l'objet de plusieurs réunions au sein d'une commission interdépartementale (sécurité, wilaya, Conseil de la ville), mais sans grands résultats. « L'on règle à peine ceux concernant les bouchons. Difficile de solutionner l'ensemble des problèmes face aux déficits des infrastructures », conclut un responsable de la sécurité.

Des solutions alternatives ?

Les choses se compliquent à chaque rentrée scolaire. Il est quasiment impossible de circuler dans la ville de Marrakech et surtout dans les environs de certaines écoles. Entre l'horaire continu des fonctionnaires, celui imposé par des écoles privées pour plaire aux parents, il n'y a plus désormais deux ou trois heures de pointe à Marrakech. Mais une circulation infernale tout au long de la journée ! Un petit conseil toutefois : Pour ceux qui ont opté au retour d'un enfant dans un bus scolaire, cela peut durer jusqu'à 50 min au moins. Et sans aucune sécurité. La solution taxi revient finalement chère (ce sont des contrats liés avec les chauffeurs de taxis pour le ramassage des enfants). Quant aux garderies proposées à l'école, il faut se méfier : l'enfant en revient perturbé après une longue journée de travail et sera encore plus stressé, et stressant.

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26 septembre 2005