'On marche' donne le pas à Marrakech

Culture
Dev Web
Editor Made in Marrakech
8 janvier 2008

Le Festival international de danse contemporaine placé sous le signe de l'échange. Et de trois pour le Festival international de danse contemporaine de Marrakech. Après deux éditions réussies, «On marche» donne rendez-vous au public du 14 au 26 janvier 2008. Pour la troisième année, l'association Anania pour l'art et la culture organise ces rencontres chorégraphiques réunissant des danseurs venant d'ici et d'ailleurs. Voulant drainer un public plus large, le jeune festival tiendra ses rencontres sur six lieux de la ville ocre.

Ainsi, le Théâtre Dar Takafa Daoudiate, l'Institut français de Marrakech, l'Ecole supérieure des arts visuels, Palais Badii, Dar Bellarj et Rond point de la poste Guéliz /Jamae Fna seront le théâtre d'un ensemble de spectacles, tables rondes, ateliers et autres performances chorégraphiques. Les amateurs de la danse contemporaine pourront découvrir les différents styles d'un art en perpétuelle évolution. Prenant un coup de jeune avec une créativité sans limites de jeunes chorégraphes, la danse prendra la couleur de leurs visions respectives. Le festival de Marrakech, prônant la richesse et la diversité, s'ouvre encore une fois sur le monde et sur les différents styles.

Le programme de cette année prévoit des spectacles chorégraphiques interprétés par des danseurs venant de France, du Japon, d'Espagne, de Coré du Sud, de Cote d'Ivoire, de Grèce et du Maroc. En plus des spectacles, les organisateurs proposent aux danseurs et autres amateurs des ateliers de formation en danse contemporaine et en hip hop.

Le volet formation étant une façon de faire durer l'action de l'événement après sa fin, il aide à l'inscrire dans la continuité. D'après les organisateurs, la rareté des formations en hip-hop à Marrakech a été la motivation principale de cette initiative. L'atelier de la création chorégraphique en danse hip-hop animé par Hewan Asseh se tiendra dans le cadre du festival durant trois jours pour le plaisir des amateurs de cette danse urbaine. Thierry Bae, lui, anime un stage de Taï chi chuan de trois jours auprès des danseurs de Marrakech et de Casablanca (les 18, 19 et 20 janvier). De son côté, l'artiste contemporain, Hassan Darsi, accompagné des danseurs marocains, offrira au public marrakechi une belle performance sur la Place du Théâtre royal. En plus de l'émotion des spectacles, le débat sera ouvert lors des deux tables rondes prévues lors de la manifestation. Ainsi, « la problématique de la danse au Maroc » sera le thème d'une rencontre intimiste entre les danseurs marocains.

Une occasion de partager idées, visions et aspirations de ces artistes en quête de reconnaissance en tant que créateurs. Une autre conférence avec les programmateurs, les professionnels et les danseurs chorégraphes marocains est également au programme. Le festival n'oublie pas le volet audiovisuel. Plusieurs projections de vidéos de danse contemporaine seront proposées au public. C'est une belle sélection de vidéo issue de la cinémathèque de la danse.

Ces films seront diffusés en boucle quotidiennement dans différents lieux. « Clin d'Ïil. On Marche 1 et 2 », « Pas de ciel », montage de films de danse de Louis Lumière, « La Danse indienne » réalisé par La Cinémathèque de la Danse, « Du Lindy Hop au Hip Hop », « Trésors de la Cinémathèque de la Danse », « La Comédie musicale égyptienne » sont les titres programmés.

Appel à la création

La compagnie Anania est bel et bien consciente des problèmes qui limitent la création chorégraphique dans notre pays. Pour défier ces conditions, un appel à candidatures a été lancé auprès des danseurs contemporains de Marrakech et de Casablanca, des étudiants d'arts (Institut des Beaux-Arts de Tétouan, Institut des Beaux Arts de Casablanca, l'Institut supérieur des arts dramatiques, l'Ecole supérieure des Arts Visuels de Marrakech) et des vidéastes, pour réaliser un travail artistique entre 5 à 20 minutes avec une contrainte de taille. Cette Ïuvre doit être inventée à partir de leur domicile, en d'autre terme « F'lappart ».

Les travaux sélectionnés feront l'objet d'un programme présenté à Dar Bellarj et à l'Ecole supérieure des arts visuels. Ayant survécu à cette même contrainte, la compagnie Anania a élu domicile et résidence de travail dans un appartement à Marrakech depuis 2004 faute d'espace de travail. Une grande question se pose cependant sur des lieux culturels abritant des espaces, laissés en friche, alors qu'ils sont susceptibles d'accueillir des studios de danse.

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8 janvier 2008