Mohamed El Habib Al Fourkani n’est plus

Société
Dev Web
Editor Made in Marrakech
27 août 2008

L’ancien résistant Mohamed El Habib Al Fourkani est décédé ce 21 août 2008, à l’âge de 86 ans.<BR>

Figure emblématique du mouvement national, Feu Al Fourkani est né en 1922 à Tahannaout, dans la région de Marrakech.

Durant les anées 1940-41, il avait fait des études à l'école Ben Youssef de Marrakech où il a rejoint le mouvement national en 1943.

Al Fourkani était retourné en 1948 à son village natal où il s'était distingué par ses causeries et conférences sur la pensée et l'histoire de l'Islam, qu'il donnait à la mosquée locale, en veillant à mettre l'accent sur la lutte pour la défense du pays et de sa religion.

De retour à Marrakech, il avait occupé les fonctions de directeur d'école privée et lancé la publication de la revue « Majallat Al-Adib » (revue des lettres) avant d'accéder à la direction du journal « Al-Mouharrir ».

Membre de l'Union des écrivains du Maroc depuis 1961, ses premières publications remontent à 1942 dans le journal « At-Taqaddoum » (Progrès).

Homme politique, poète, écrivain et chercheur en histoire, il est l'auteur de nombreux articles de presse et d'écrits de valeur, dont deux recueils de poésie « Noujoum fi Yadi » (étoiles entre mes mains - 1965) et « Doukhane min Al-Azmina Al-Mohtariqa » (fumée des temps incandescents).

Elu député en 1984, il avait été membres du bureau politique de l'Union socialiste des forces populaires (USFP) entre 1978 et 2002, année durant laquelle il avait quitté le parti.

Signalons que SM le Roi Mohammed VI a adressé un message de condoléances et de compassion aux membres de la famille de l'ancien résistant. Dans ce message, SM le Roi exprime sa grande émotion et sa profonde affliction suite au décès du grand militant et homme de lettres. « En cette douloureuse circonstance, nous vous exprimons, ainsi qu'à sa famille politique au sein de l'Union socialiste des forces populaires (USFP) et à la famille de la résistance, les vives condoléances et la sincère compassion, suite à cette perte cruelle en laquelle nous voyons une disposition de Dieu que nul ne saurait empêcher, implorant le Tout-Puissant de vous accorder patience et consolation, d'entourer le cher regretté de Sa Sainte Miséricorde et de l'accueillir en son vaste paradis parmi les bienheureux et ceux qu'Il a couverts de ses incommensurables bienfaits », écrit le message.

Le Souverain affirme que le défunt restera gravé dans la mémoire nationale, notamment pour son apport culturel, sa création poétique et sa lutte pour la liberté et la dignité.

Rappelons que le regretté défunt avait été exilé du 9 décembre 1952 au 14 janvier 1954 et été emprisonné deux fois par le colonisateur en 1955 suite à une tentative d'assassinat contre un complice.

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27 août 2008