MFNT: La microfinance discutée et débattue à Marrakech

Société
Dev Web
Editor Made in Marrakech
16 mars 2010

C’est dans une ambiance studieuse et «très humaniste» que s’est tenu le sommet de la microfinance et des nouvelles technologies les 11 et 12 mars, à Marrakech. La microfinance porte en effet cet aspect social. Elle crée de la valeur, mais aussi de la dignité.

A la différence d'une banque, les institutions de microcrédit basent leurs relations pour l'octroi des prêts sur la confiance. Et la confiance, on en parlera beaucoup lors de ce sommet dédié à la microfinance.

C'est en 2008 à New Delhi, en Inde, pays où la microfinance est devenue un cas d'école, que s'est tenue la première édition de ce sommet. Et le choix de tenir cette deuxième édition au Maroc (soutenue par la Banque Populaire, Sogeti et Méditel), n'est pas fortuit. Malgré un développement très récent au Maroc, la microfinance comprend aujourd'hui quelque 13 associations. Avec 1,24 million de clients, le secteur est leader dans la région Mena et l'un des plus innovants en Afrique. Malgré ces avancées, le secteur satisfait à peine 25% de la demande.

C'est dire encore le potentiel de croissance du marché. « Cela passe justement par le développement de systèmes d'information fiables », insiste Jean Pouit, directeur général de My Transfer (Luxembourg). Plus de 500 millions de microentrepreneurs sont exclus des services financiers. La contrainte n'est plus technologique, les software se développant constamment.

L'utilisation des solutions technologiques par les institutions de microfinance (IMF) pourrait permettre de développer le nombre de microentrepreneurs au niveau mondial et qui est, selon les estimations de la Banque mondiale, de 150 millions. Les institutions de microfinance le savent. En revanche, le choix du système et les coûts freinent parfois. Celles qui ont introduit dans le fonctionnement des systèmes d'information ne sont pas tout autant satisfaites. Le système adopté devient parfois un obstacle, notamment lorsque l'IMF évolue et grandit.

« C'est que les fournisseurs privilégient, dans la conception des systèmes, des fonctionnalités plutôt qu'un accompagnement du changement de mentalité que devra opérer l'IMF », analyse Pierre Pezziardi, directeur général adjoint d'Octo technology.

« Pour obtenir un gain de productivité, il faut penser à optimiser le système de l'IMF et prévenir ses mutations ». Même son de cloche auprès de Luc Francois Salavador, PDG de Sogeti : « In fine, la démarche technologique vise à réduire les coûts de fonctionnement. Elle permet à moyen terme de diminuer le taux des microcrédits et faciliter l'accès à ce financement ».

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Editor Made in Marrakech
16 mars 2010