Marrakech/Université : De nouvelles formations payantes

Société
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Editor Made in Marrakech
2 novembre 2006

- Filières de droit et métiers d'exploitation bancaire au menu. - Les entreprises réclament des diplômés en langues étrangères. L'Université Cadi Ayyad -faculté des sciences juridiques- démarre son année scolaire 2006-2007 en introduisant un nouveau cursus universitaire et un programme de formation continue diplomant. Ce n'est d'ailleurs pas sa première innovation. En effet, depuis deux ans, cette université qui s'ouvre sur son environnement a initié d'autres masters dans des métiers «à la page» comme le tourisme.

Aujourd'hui, c'est dans la formation juridique que l'université apporte du nouveau. Il s'agit d'un cycle de cours du soir concentrant les filières de droit. En clair, ces dernières s'adressent aux professions de la fonction publique et aux secteurs économiques. Objectif : donner à l'étudiant une formation générale de droit et encadrer ceux qui choisiraient cette option. Celle-ci cible au choix les titulaires de bac ou de diplôme équivalent. La seconde filière concerne les sciences économiques et cible les métiers de l'exploitation bancaire, la gestion d'entreprise et aussi les études de troisième cycle. Le cursus de formation s'achève au bout de 4 semaines de formation et doit apporter à l'apprenant une connaissance suffisante des rouages de l'économie. A terme, l'objectif final de ces semestres de formation est l'acquisition des compétences dans plusieurs disciplines, notamment les langues. Un domaine ô combien crucial à Marrakech. Car, la maîtrise des langues a fait l'objet de plusieurs débats entre universitaires du Cadi Ayyad et futurs employeurs. Ils ont été rejoints depuis peu par des élus et des professionnels de l'hôtellerie. C'est aussi une des grandes recommandations avancées par le wali, Mounir Chraïbi, le maire de Marrakech, Omar Jazouli, et par le ministre de la Mise à niveau, Salaheddine Mezouar, lors d'un séminaire organisé dernièrement par la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) (cf.leconomiste.com). L'évolution des métiers du tourisme implique désormais l'introduction des langues dans le cursus, notamment l'anglais et l'espagnol. « Lorsqu'un hôtel a besoin de cadres hispanophones, parce que le marché espagnol connaît un taux de croissance de +30%, il ne sait pas où s'adresser », souligne un professionnel de la place. Pourtant, rappelons-le, le signal d'alarme a été tiré il y plusieurs années par le maire de la ville. Ce dernier ne cesse, en effet, de mettre en exergue cette inadéquation entre diplômés et marché de travail. La situation sera encore plus alarmante en 2008 avec l'arrivée de gros mastodontes dans le tourisme et leurs besoins pressants en ressources humaines. « Alors qui forme-t-on réellement », s'interrogent à juste titre plusieurs opérateurs locaux.

Attention, c'est payant

Les nouvelles formations de la faculté des sciences juridiques de Cadi Ayyad seront payantes. Par étudiant, le coût de formation se situe aux alentours de 7.000 DH par an avec des horaires de 18h30 à 21h30. Pour la filière économique, le coût de formation est le même. Son ouverture s'est faite en septembre et l'admission se fait sur dossier. Les horaires sont fixés entre 18h30 et 21h30. Les deux formations seront administrées au sein de la faculté des sciences juridiques, économiques et sociales à Marrakech, qui dépend de l'Université Cadi Ayyad.

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2 novembre 2006