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Marrakech, l'oasis millénaire, attire de plus en plus de célébrités.

Culture
Dev Web
Editor Made in Marrakech
5 février 2005

Marrakech, l'oasis millénaire qui arbore ses palmiers aux abords du Sahara, se transforme en une cité internationale, attirant de plus en plus de célébrités, écrit dimanche le "New York Times".

Le quotidien, qui a publié deux articles signés par Seth Sherwood, souligne que ce qui change ce n’est pas seulement la population d’étrangers qui élit domicile dans la cité ocre, mais c’est le pouls de la ville, son rythme, sa réputation. Soulignant l’approche visionnaire modérée et moderne de SM le Roi Mohammed VI et l’intérêt que le souverain accorde au secteur du tourisme, le reporter a également mis en relief les caractéristiques du Royaume comme étant un pays islamique ’’modéré et même progressif’’. Des vagues d’Européens, attirés par des propriétés bon marché et une culture locale riche, s’arrachent des terres dans le joyau du sud et créent une oasis moderne à côté de l’ancienne, indique le reporter. Les attractions marocaines qui furent longtemps à l’honneur comme les tapis, le couscous, les Kasbahs ou les souks sont de plus en plus concurrencés par les thalassothérapies, les salons de thé, les boutiques de mode et les riad autrefois délabrés renaissent en de luxueux hôtels B & B avec un ameublement d’un très haut standing.

Rappelant les propos du magazine français "Le Point", Seth Sherwood indique que Marrakech est devenue un autre St-Tropez, notant que la cité n’est plus un lieu de prédilection pour quelques rares élites aventureuses, des bohémiens ou des voyageurs en quête d’exotisme seulement mais est devenue une halte attrayante pour la jet-set européenne. Tout comme les new-yorkais qui s’envolent vers le sud pour passer quelques jours en Floride, les Européens prennent des vols directs pour venir passer un week-end à Marrakech.

Alors que Marrakech a toujours eu des fans parmi les célébrités du monde tels que l’écrivain new-yorkaise, Edith Wharton, qui faisait son shopping dans les souks de la médina, Winston Churchill qui visitait fréquemment la ville ou les Rolling Stones qui y ont séjourné vers la fin des années 60, la cité est aujourd’hui visitée par autant de célébrités que Cap d’Antibes ou l’île de St.Bart, écrit le reporter avant de citer certains de ces visiteurs-vedettes comme les Beckhams, Colin Farrell, Brad Pitt et Jennifer Aniston, Gérard Depardieu, Naomi Campbell, David Bowie et Iman, ou encore les géants de la haute couture Yves Saint Laurent et Jean-Paul Gaultier qui possèdent des maisons à Marrakech.

Dar Cherifa, Le Foundouk et les autres Rappelant que la cité a abrité à la fin de l’année écoulée le 4-ème Festival International du Cinéma dont le jury était présidé par Alan Parker, le reporter souligne qu’il n’est pas rare de rencontrer lors de randonnées à travers la ville sur des vedettes de cinéma, des producteurs et autres célébrités ou de voir des photos de commerçants locaux posant avec des Paul McCartney ou Jeremy Irons.

Toutefois, en dépit de la présence de toutes les célébrités, la vie quotidienne dans la ville se poursuit comme par le passé. Les vues, odeurs et bruits qui ont attiré certains amoureux de la ville il y a une décennie semblent être restés intacts, écrit le reporter. Soulignant que ce nouveau rythme qui ne semble pas avoir influencé l’ancien, le reporter qui faisait allusion aux nouveaux restaurants, cafés, salons de thé, maisons d’hôtes et autres qui ont ouvert leurs portes, mentionne certains de ces lieux qui se trouvent dissimulés derrière de lourdes portes comme Dar Cherifa, ’’une galerie d’art majestueuse, un salon de thé et une libraire’’ ou Le Foundouk, ’’un palais sublime de décor’’ alliant genre mauresque et genre moderne.

Pour le reporter, Le Foundouk incarne, mieux que tout autre lieu, ’’la rencontre entre l’Orient et l’Occident, entre le passé et le présent, l’esthétique fraîche de la Kasbah qui définit la nouvelle ville de Marrakech’’. Avec des degrés variés de créativité et d’imagination, les nouveaux riads et restaurants allient le style marocain traditionnel avec son bois sculpté, son fer forgé et ses tuiles, au design angulaire contemporain, des combinaisons orient-occident intéressantes qu’on ne trouvait, il n’y a pas si longtemps, que dans quelques rares restaurants et hôtels comme la Mamounia où l’art décoratif avoisine l’art mauresque.

’’Aujoud’hui, ce style hybride pittoresque est omniprésent’’, note le reporter, qui ajoute que ce mouvement moderne n’est certainement pas limité au design d’intérieur mais est perceptible dans les bijoux, les décorations des poteries, les caftans et babouches, l’idée étant, comme l’a expliqué le styliste, Taoufiq Baroudi, propriétaire de la boutique Beldi, ’’de faire un style occidental en utilisant des matériaux marocains’’.

Marrakech by night Le reporter, qui a tenu à souligner la chaleur amicale que les Marrakechis manifestent pour les visiteurs étrangers et à préciser que durant son séjour il n’a fait l’objet ni n’a entendu parlé de harcèlement ou de crime, n’a pas manqué d’évoquer la vie à Marrakech by night. A la tombée de la nuit, Marrakech, l’ancienne et la nouvelle, se réveille avec une énergie renouvelée, sous ’’l’oeil vigilant du minaret illuminé de la Koutoubia, un chef d’euvre du 12-ème siècle en terme de proportion et de symétrie’’.

Faisant partie de Marrakech l’ancienne, la célèbre place Jemaa el Fna commence à fourmiller. Les chefs cuisiniers, tout de blanc vêtus, se préparent pour servir le dîner aux mille et un visiteurs nocturnes, et les musiciens, charmeurs de serpents, marchands, conteurs et autres commencent à affluer pour distraire les vagues de Marrakchis et étrangers qui ne tardent pas à faire leur apparition.

Au même moment, les bruits nocturnes de la nouvelle Marrakech commencent à se faire entendre, et les odeurs de la ’’haute cuisine’’ à se faire sentir aux alentours des nouveaux restaurants offrant des menus où la traditionnelle pastilla avoisine une côte de veau au jus et où la musique est tantôt orientale tantôt occidentale, souligne le reporter qui décrit, en se remémorant un dîner dans un de ces restaurants, l’envoûtement exercé par ’’la musique et les murmures d’une foule internationale qui s’entremêlaient et se propageaient dans la nuit fraîche de Marrakech’’.

Seth Sherwood, qui a inclu dans son article des informations pratiques et utiles sur les compagnies aériennes desservant la ville, les moyens de transport à l’intérieur de la cité, les établissements hôteliers etc., a publié un autre article qu’il a consacré à la palmeraie et au développement extraordinaire qu’elle connaît ainsi qu’à d’autres quartiers de la cité ocre comme Gueliz.

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Editor Made in Marrakech
5 février 2005