Marrakech : l'immobilier bat son plein

Société
Dev Web
Editor Made in Marrakech
7 janvier 2006

Marrakech a de plus en plus de succès. Les admirateurs de la perle du Sud sont aujourd'hui nombreux à vouloir s'y installer. Cette situation a stimulé les promoteurs immobiliers qui n'hésitent pas à demander le prix fort dans une course effrénée à la spéculation.

« Nous ne reconnaissons plus Marrakech, cette ville dans laquelle nous avons grandi. Elle s'est complètement métamorphosée ». Cette déclaration d'une fonctionnaire, la quarantaine, renseigne sur la très visible transformation que subit aujourd'hui Marrakech. Il suffit de se balader à l'intérieur de la ville pour se rendre compte de cette métamorphose. Les ouvriers sont en effet à pied d'Ïuvre. En quelques années, la perle du Sud est devenue un véritable chantier en construction. Les promoteurs immobiliers réagissent à la demande croissante du public. Aujourd'hui, que ce soit les étrangers ou les habitants des villes avoisinantes, tout le monde est intéressé par Marrakech nommée « cité internationale ». L'accroissement de la population n'est donc pas la seule raison de cet engouement. Un engouement suivi par une flambée des prix de l'immobilier. La renommée internationale y est en effet pour quelque chose. Dans une déclaration à un journal de la place Adil Haji, le président de l'Association des lotisseurs et des promoteurs immobiliers de Marrakech (ALPI), avait déclaré : « Marrakech est au coeur de la mode internationale comme l'était la Côte d'Azur dans les années 70 ou la Costa Del Sol dans les années 80-90 ». Ce serait donc pour cette principale raison que les étrangers et à leur tête les Français y affluent en masse pour y acquérir des résidences secondaires. Certains investissent dans des maisons d'hôtes appelées communément riads. Pour des sommes allant de 700.000 à 1.500.000 DH, un Européen en quête d'exotisme peut s'offrir une demeure de rêve qu'il transformera à sa guise en une maison d'hôte. Un petit tour du côté de l'ancienne médina et d'autres environs, comme Bab Doukkala, Dar El Bacha suffit pour en attester. Aujourd'hui, si cette mode s'épuise en ancienne médina (voir ALM n°1036), certains investisseurs se rendent en pleine vallée de l'Ourika pour installer des résidences. Une chose est donc sûre, l'immobilier est en pleine effervescence à Marrakech. Selon des chiffres des agences immobilières, les autorités de la ville ont délivré tout au long de l'année 2004 quelque 886 permis de construire d'immeubles de 3 étages et plus. Ce qui revient à une moyenne de trois autorisations par jour. Dans différentes circonscriptions de la ville, plus de 2.0000 autorisations de construction d'habitats. Cette fièvre immobilière se répercute sur le prix de l'immobilier à Marrakech. A titre d'exemple, pour un logement social, il faut débourser 2800 à 3000DH le m2 et 6000 à 7000DH pour le moyen standing. Ces chiffres représentent le double de ce qui est offert en pleine capitale économique. À Marrakech, une véritable dynamique existe dans ce secteur. Cependant, à côté de cette floraison, les responsables se disent inquiets de la montée des bidonvilles. Les autorités locales et la délégation du ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme sont conscientes du danger que pourraient représenter ces quartiers anarchiques. Dans ce sens, une nouvelle ville, Tamansourt, devrait voir le jour pour faire face à la demande en logements. Une demande qui se veut de plus en plus croissante.
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Editor Made in Marrakech
7 janvier 2006