Marrakech l'arrogante n'est plus

Tourisme
Dev Web
Editor Made in Marrakech
2 novembre 2008

Le nombre des nuitées réalisées dans les établissements touristiques a enregistré une baisse conséquente, passant de 454.137 en juin 2007 à 438.098 en juin 2008. La capitale du sud accusait une baisse de 4%.<br>

Globalement, à fin août, le taux d'occupation moyen a accusé une chute de 4 points par rapport à la même période en 2007. Encore une fois, ce sont les relais de croissance : Agadir, Tanger et Marrakech, qui ont été les plus boudés.

Une situation qui confirme la tendance baissière du nombre des nuitées enregistrées depuis le début de l'année, aujourd'hui encore d'actualité.

Marrakech, une valeur sûre de la destination Maroc, a accusé une baisse de 5% par rapport à août 2007. A rappeler, que la ville ocre a été l'élément moteur de la destination en 2007, enregistrant 60% du total des nuitées.

Pour certains, cette baisse enregistrée est en priorité imputable au marché français, principal marché fournisseur du Maroc, avec 62% des parts de marché. L'Open Sky est pointé du doigt, même s'il reste une action importante pour le Maroc.

Certains avancent que la multiplication des low-cost a entraîné un désengagement des charters et des vols réguliers, entraînant à leur tour une baisse des nuitées hôtelières. Sans oublier l'argument phare de la crise mondiale, handicapant le pouvoir d'achat des touristes.

3 étoiles, 5 étoiles, villages de vacances touristiques (VVT), aucun type d'établissement n'est épargné dans la ville ocre. Les résidences touristiques (RT) ont par contre la côte.

D'un autre côté, le client évolue avec son temps : Internet aurait changé la donne, et a même « chamboulé le tourisme », confie une source de la Fédération nationale du tourisme (FNT). Selon ce dernier, la clientèle majoritaire est low-cost. Cette même clientèle qui aurait tendance à se tourner vers les maisons d'hôtes.

Le profil du touriste change. Il semble plus à la recherche d'authenticité. « Ces touristes se tournent de plus en plus vers les maisons d'hôtes car en venant ici, ils veulent d'abord se sentir chez le marocain », affirme notre source.

De plus, « Ces touristes ont tendance à établir des contacts avec les chauffeurs de taxis, qui s'occupent de leur fournir voiture de location, agent immobilier, ... Une sorte d'agent de voyage ». Ce qui expliquerait en partie les anomalies du chiffrage : Les arrivées ne sont pas proportionnelles aux nuitées, car une partie n'est pas déclarée. »

Aujourd'hui, « La profession est perdue. On ne sait plus si le Maroc doit miser sur beaucoup de clients ''bas de gamme'', ou sur un nombre réduit de touristes haut de gamme ». Une autre piste alternative pour l'avenir touristique du Maroc résiderait peut être dans ce qu'on appelle aujourd'hui l'éco-tourisme.

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2 novembre 2008