Marrakech célèbre le folklore traditionnel

Culture
Dev Web
Editor Made in Marrakech
13 juillet 2006

Féerique, magique, généreux, grandiose.... Enchantés, les spectateurs du festival des arts populaires (FNAP) ne trouvaient pas les mots pour décrire le spectacle qui se teint jusqu'au samedi 16 juillet dans les jardins de la Ménara. «Jamais, les arts populaires n'ont été aussi bien mis en valeur. La mise en scène est parfaite», indique un amateur du genre. De fait, le spectacle vaut le détour. Il faut dire que Lahcen Zinoun, chorégraphe et metteur en scène, s'est complètement libéré pour cette 41ème édition. Donnant au show une nouvelle conception du spectacle qui jusqu'à l'année dernière se contentait de simples parades folkloriques.

C'est certainement le spectacle le plus réussi depuis 4 ans. Et dans un souci de faire connaître davantage les troupes et leurs origines, les organisateurs ont compris les erreurs du passé et en annonçant à chaque fois la région du groupe musical. Mais, ce qui est le plus apprécié est cet enchaînement de troupes, cette chronologie et logique dans la programmation, qui durant deux heures, n'a pas ennuyé le public.

Chaque troupe avait un langage à transmettre, des pratiques et une histoire comprise, avec des sensibilités bien cadrées et mise en scène avec brio. Un spectacle nu, avec pour seul art les costumes, les gestuels des artistes, mais ô combien enchanteurs. Par le passé, les organisateurs butaient sur des problèmes et contraintes politico-régionales pour programmer telle ou telle troupe. C'est apparemment dépassé. Idem pour ce qui est des lieux de la tenue du spectacle. Le metteur en scène a profité de la magie du site de la Mènara. Ces jardins historiques ne pouvaient trouver mieux pour être mis en valeur.

Comme à chaque fois, depuis la reprise du festival il y a quatre ans, un fil conducteur construit la chorégraphie. Et cette année, c'est la danse et le rythmique qui sont au coeur du spectacle. « Secret des symbolismes et des gestuels » est le thème de cette 41ème. La Rokba (genou) ouvre le bal avec cette danse de Ouarzazate qui est une réplique de la chevauchée hilalienne et dont les moments cruciaux sont les cris jubilatoires du danseur.(...)

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13 juillet 2006