Marrakech Art Fair, l'immanquable de 2011
L’an passé, la réussite de la première édition du Festival Marrakech Art Fair fût incontestable. Il semblait donc inévitable pour Hicham et Zineb Daoudi, organisateur et directrice de l'évènement, de faire une fois encore de Marrakech, la capitale de l’art moderne et contemporain durant ces premiers jours d’octobre.
Toujours dans l’enceinte du prestigieux Palace Es Saadi, les 48 galeristes venus des 4 coins du globe se font mécènes de ce qui est désormais la plus grande concentration d’art contemporain du Maroc.
Des centaines d’artistes transcendent le regard et bouleversent l’esprit. Connus où en voie de le devenir, tous ces prodiges se retrouvent toiles et sculptures côte à côte, sur un même pied d’égalité. Peut être est-ce cela qui provoque un tel attrait de la communauté artistique internationale ? Parce que si Marrakech a ses exposants locaux, il en est de même pour la Turquie, l’Espagne, la France, la Tunisie, l’Egypte et même les Etat-Unis.
Une foire cosmopolite comme lieu d’échanges culturels ne peut qu’ouvrir l’esprit des créateurs vers de nouveaux horizons. Créateurs mais aussi spectateurs se tournent alors vers un monde à l’esthétique désinhibée, à l’orientation changeante et aux courants irréguliers. Apportant clarté et précisions sur des sujets en pleine évolution, Roxana Azimi, journaliste artistique reconnue, lève le voile sur les doutes lors de tables rondes qu’elle dirige avec maîtrise et limpidité.
Si le coeur de la foire ne cesse de battre entre les murs du Palace Es Saadi, nombreux sont ceux à avoir souhaité s’associer à cette entreprise artistique. A quelques mètres de là, le Sofitel est l’hôte d’une série de photographies intitulée « Fashion stills, si la mode m’était contée » présentée par la parisienne Polka Galerie. Côté médina, comme lors de la première édition, l’ancienne et mythique Banque El Maghreb sur la Place Jemâa el Fna se convertit en salle d’exposition pour accueillir un véritable trésor fait d’images fixes et animées.
Cette année, l’art nouveau sous sa septième forme est à l’honneur. Collaborant avec l’illustre cinéma Colysée et la réputée ESAV (Ecole Supérieure des Arts Visuels ), l’organisation a souhaité rendre hommage à l’un des seuls réalisateurs marocains nominés aux Oscars, Nabil Ayouch.
2011 s’annonce comme étant l’année du changement. Cette foire internationale est surement la seule à pouvoir nous ouvrir les yeux, sur un monde en pleine évolution, à travers les regards de ses contemporains.
Texte C. Alary
Photo MAF
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