Marrakech Art Fair : émergence et récompense

Foire
Zara Kadiri
Editor Made in Marrakech
2 octobre 2011

De tous les évènements qui animent Marrakech, beaucoup nous surprennent mais seul Art Fair nous ouvre les yeux sur la culture artistique à l’échelle mondiale. Avec les 48 galeristes et la mise à l’honneur de la Turquie, cette foire se veut être la plus cosmopolite. Et la diversité des cultures débouche inexorablement sur un meltingpot d’oeuvres inimaginables.

De surprises en surprises

Lorsqu’on pénètre dans le hall d’exposition, c’est un peu comme lorsqu’Alice se lance à la poursuite du lapin blanc. Les mises en scènes de Jean François Fourtou en sont la preuve. Dès notre entrée nous apercevons cette oie immense, perchée sur sa chaise proportionnée, fixant les toiles de la galerie voisine qui expose une série d’auto-portraits de Cheri Samba. Un spectacle qui laisse perplexe dès les premiers pas. Et le délire ne fait que s'accroître à chaque enjambée.

Les matériaux, les formes et les couleurs n’ont d’égal que le sens donné par l’artiste à la composition. Un peu plus loin par exemple, la galerie casaouie Loft Art, nous présente un tableau fait d’os à moelle entre une composition de Hassan Echaïr, à base de pierres suspendues et une peinture sur peau de Farid Belkahia. Aussi farfelues que le reste, les résines de David Reimondo, trônant sur le mur d’en face, ont dû naître d’une idée matinale, puisqu’elles sont faites de pain de mie grillé... Mais faut-il forcément comprendre pour apprécier ?

Un palmier doré

 Pour cette deuxième édition, le deuxième jour était celui de la célébration et de la mise à l’honneur. Hôte de la foire, le prestigieux hôtel Es Saadi a souhaité récompenser le créateur qu’il juge être le plus prometteur des artistes contemporains exposés en ses murs.
Créer par la tenancière du palace, Elisabeth Bauchet-Bouhlal et son mari Jamil Bouhlal, ce prix a pour vocation de pousser la jeunesse sur une voie contemporaine, car seuls les moins de 45 ans sont en compétition. Outre la notoriété et un beau palmier doré, un prix de 15.000 euros est mis en jeu, et une place d’honneur à la prochaine édition d’Art Fair.


Cette année, la lauréate du concours s’appelle Chourouk Hriech. Cette franco marocaine de 34 ans, ou plutôt maroco-française, diplomée des Beaux-Arts de Lyon, a conquis le jury (notamment Mahi Binebine) avec ses dessins monochromes, aux lignes fluides et à la perspective troublante.



Texte C. Alary

Photo Made in Marrakech

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Zara Kadiri
Editor Made in Marrakech
2 octobre 2011