Les bulldozers passeront bientôt à l'action

Société
Dev Web
Editor Made in Marrakech
7 janvier 2006

Plus de doute quant à la démolition de 6 immeubles dont les étages supérieurs donnent sur le Palais Royal Jnanate ( Préfecture Sidi Youssef Ben Ali - Commune Nakhil).

Constitué chacun de 16 appartements répartis entre le rez de chaussée et 3 étages soit 4 par pallier, et bien entendu le logement du concierge, ce complexe appelé Nour Ennakhil en référence au nom de la commune où il est bâti, est d'un très haut standing, disposant de surcroît de piscine et d'espace vert. Les promoteurs et maîtres d'ouvrage, en l'occurrence Abdelkrim Atlassi et Mohamed Zaouia, qui avaient pris au préalable toutes les dispositions requises et réuni toutes les pièces administratives nécessaires à la réalisation d'un pareil projet, ne savaient pas que les services compétents concernés, notamment l'agence urbaine et l'autorité de tutelle avaient omis de prendre en compte la distance en vigueur devant séparer un palais royal de toute autre construction étrangère. Omission qui a d'ailleurs coûté le licenciement à ses auteurs Mohamed Daoudi et Mohamed Adib Alaoui en leurs qualités respectives de gouverneur et de directeur de l'agence urbaine à l'époque . Depuis, chacun y allait de son complet et la tendance était plutôt au maintien des immeubles incriminés avec la fermeture définitive des étages supérieurs . C'est ainsi que le 3ème étage était condamné après que ses logements eurent été cadenassés et les clés remises au wali Mohamed Hassad. On apprendra plus tard que cette solution n'était pas du goût de la commission en charge du dossier. L'ordre de démolition fût alors intimé aux promoteurs qui sont aussitôt entrés en contact avec les locataires, réussissant à trouver dans la foulée un compromis consistant soit au remboursement soit au relogement dans un autre immeuble de même catégorie.

Aujourd'hui, ces immeubles offrent l'aspect de bâtiments encore en cours d'achèvement des travaux , dépourvus de portes, fenêtres, cuisines, sanitaires, quincaillerie , marbre, fournitures d'électricité.... Réduits à leurs plus simples expressions pour se résumer à des murs totalement nus, ils n'attendent plus que l'entrée en action du bulldozer qui fera dans les heures qui viennent les siens.

S'agissant de l'important lot d'objets divers résultant de leur dépouillement qui seraient dans un excellent état, il aurait été l'objet d'une vente à l'amiable, court- circuitant la voie normale de l'appel d'offre que certains promoteurs immobiliers appelaient de leur voeu.

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7 janvier 2006