Le souk de l'Aïd el Kebir
Deux mois et dix jours après la fin du ramadan, l'une des plus grande fête musulmane se prépare, l'Aïd el Kebir. Durant cette célébration, un animal, un mouton généralement, doit être sacrifié. Pour que chaque foyer puisse vivre pleinement cette journée, des souks spécifiques se mettent en place un peu partout à Marrakech.
Pour cette occasion, nous sommes partis mener l'enquête dans l'un des souks à moutons, l'un des plus réputés de la ville, celui de Douar Laskar.
Des dizaines d'éleveurs venus de toute la région de Marrakech se rendent à ces souks, dans l'espoir de vendre tout leur stock. Selon leur moyen de transport, certains ramènent une dizaine de bêtes alors que d'autres arrivent à en transporter plus de 30. Pour ces paysans, les ventes de l'Aïd représentent la majeure partie de leurs bénéfices annuels.
Si la fréquentation est majoritairement masculine, quelques femmes d'un certain âge veulent s'assurer du bon choix de l'animal, car il n'est pas facile de bien choisir son mouton. De nombreux critères sont primordiaux : son âge, son état de santé, son poids, et bien sûr, son prix.
Cette année, le cours du kilo de mouton vivant varie entre 35 et 47 Dhs. En cherchant bien, pour les plus petits budgets, il est possible de négocier un petit mouton aux alentours de 1.200 Dhs. Les plus belles bêtes quant à elles, atteignent parfois plus du double selon les vendeurs.
Outre l'ampleur que peut prendre cet évènement, la chose la plus cocasse reste le transport de l'animal. Durant les derniers jours qui précèdent l'Aïd el Kebir, il n'est pas rare de croiser un mouton à chaque coin de rue. A Marrakech, capitale des deux roues, le plus insolite reste de croiser ces animaux prenant le chemin de la maison, en équilibre sur une mobilette.
Souk de l'Aïd el Kebir
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