• Marrakech
  • >
  • Stories
  • >
  • Le Maroc, bien décidé à combattre le fléau de la corruption

Le Maroc, bien décidé à combattre le fléau de la corruption

info
Editor Made in Marrakech
13 septembre 2012

C’est à l’issue d’une session de la conférence des 160 États parties à la convention des Nations unies contre la corruption, et sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, qu’est née, en octobre 2011, la Déclaration de Marrakech pour la lutte contre la corruption.

Du 27 au 29 août 2012, à Vienne, cette déclaration était à l’ordre du jour du groupe de travail intergouvernemental sur le sujet. Un plan d’action précis pour les années de 2012 à 2015 y a été adopté. Ce nouveau rendez-vous des parties, qui avait pour but de faire un point, un an après, sur la déclaration, était présidé par le Maroc, en la personne d’Abdelaâdim El Guerrouj. Le ministre délégué auprès du chef du Gouvernement est chargé de la Fonction publique et de la modernisation de l’administration. C’est dire si le sujet fait partie de ses priorités.

L’Association internationale des autorités anti-corruption s’attache à faciliter, entre les États parties à la convention, l’échange de leurs expériences en matière de lutte contre la corruption. Tous souhaitent concrètement “la mise en place d’un réseau pour l’échange d’informations”. Car comme le rappelle Abdeslam Aboudrar, président de l’Instance centrale de prévention de la corruption, il est très difficile d’obtenir “le recouvrement des avoirs détournés ou volés (...) placés dans des comptes secrets”. D’où l’obligation de travailler à une efficace coopération administrative et judiciaire.

Mais la corruption, c’est aussi un fléau du quotidien. Selon la dernière étude effectuée par l’Instance centrale de prévention de la corruption, et considérée comme dramatique par le ministre des Transports, Aziz Rebbah, plus de la moitié des conducteurs aurait recours aux pots de vin lors de contrôles routiers. L’enseignement supérieur est également touché. Preuves à l’appui, le ministre, Lahcen Daoudi, a lancé des procédures judiciaires pour faux et usage de faux, et diplômes d’université payants transformés en diplômes nationaux par le biais de procédures douteuses. Et ce ne sont là que des faits à titre d’exemple ...

Il est souvent plus facile de changer les lois que les mentalités. Les petits gestes de corruption ont encore de beaux jours devant eux. Mais c’est sans compter sur la volonté nationale de faire évoluer le pays. Et un premier et significatif moyen pour le faire est de pouvoir signaler tout acte de corruption par n’importe quel citoyen. C’est dans ce but que Transparency Maroc a mis à la disposition de tous, le site Mamdawrinch.com. On peut y faire part de tout incident, y trouver des rapports sur le sujet, de l’aide juridique, de la documentation et des actualités. A bon entendeur.

Texte Stéphanie Jacob

Editor Made in Marrakech
13 septembre 2012