Le maire de Marrakech veut écarter le tourisme de masse
La cité impériale de Marrakech, dans le sud marocain, qui connaît un essor touristique et immobilier sans précédent, ne doit pas devenir "une destination de masse", a estimé mercredi Omar Jazouli, maire de cette ville.
L'offre de la destination Marrakech à bas prix par les tours opérateurs constitue "une grave erreur", estime M. Jazouli, dans un entretien au quotidien Aujourd'hui Le Maroc. "Le ministère du Tourisme doit faire tout ce qui est en son pouvoir pour que la ville ne se transforme pas en destination de masse", ajoute-t-il. "Nous, essayons depuis toujours de tirer la destination vers le haut", souligne M. Jazouli.
Selon le maire de Marrakech, l'essor touristique de la ville ocre s'appuie en partie sur la restauration des riads - maisons arabo-andalouses à patios, souvent en pleine médina, transformées en établissements touristiques . "Il y a pas moins de 650 maisons d'hôtes (...), cela entretient la dynamique" touristique de la ville, estime M. Jazouli.
Il y a une "ruée effrénée" de la jet-set étrangère vers Marrakech qui a fait exploser les prix de l'immobilier, assure pour sa part Aujourd'hui le Maroc qui compare la région de Marrakech à la Costa del Sol (Espagne) au début des années 1990.
En 2004, le nombre des touristes étrangers qui ont visité la cité impériale de Marrakech a progressé de 24%, avec 1,2 million de visiteurs contre moins d'un million en 2003, selon des chiffres du Conseil régional du tourismede cette ville.
Les visiteurs français représentent la majorité de ces touristes, avec 570.000 visiteurs en 2004, un chiffre en progression de 25% par rapport à l'année précédente.
Marrakech compte 84 hôtels classés et de nombreuses maisons d'hôtes et auberges. Elle dispose d'une capacité d'accueil globale de 28.000 lits.