Le Festival Alwaln'Art souffle sa 3ème bougie

Culture
Dev Web
Editor Made in Marrakech
16 juin 2009

Déambulez au son des percussions, guidés par les marionnettes géantes et les échassiers. Vagabondez dans l’imaginaire des conteurs Plongez devant l’univers onirique des acrobates suspendus, des jongleurs musiciens, des équilibristes à mobylette… Vivez du 18 au 21 juin 2009, un voyage improbable au-delà des frontières, sur un fil tendu plein de rêves et d’utopies. Un voyage qui débute par l’incontournable Cirque Buren pour se poursuivre sur les places publiques de Marrakech Tahanaoute, Aghmat, Tamesloht et Aït Ourir, emmené par la folie des artistes de rue du Maroc, du Mali, du Togo, du Bénin, du Burkina Faso, de France, d’Italie, du Liban, d’Espagne ….

Note d'intention : « Il fut un temps où le réel et l'imaginaire se confondaient, où les noms supplantaient les choses qu'ils désignent, où les mots inventés avaient leur existence propre : ils grandissaient, se développaient, s'accouplaient et se reproduisaient comme des êtres en chair et en os. Le marché, la grand-place, l'espace public étaient le lieu idéal de leur épanouissement : les discours s'entremêlaient, les légendes revivaient, le sacré était sujet à moqueries sans cesser d'être sacré, les parodies les plus acerbes étaient conciliables avec la liturgie, le conte bien tourné maintenait l'auditoire en haleine, le rire se mêlaient aux actions de grâce, et le jongleur, ou le forain, en profitait pour passer la sébile. » Juan Goytisolo, in « Un espace magique de sociabilité, Le Monde diplomatique, juin 1997.

L'espace public est aussi celui du quotidien. L'art dans l'espace public serait-il par extension celui du quotidien ? Un quotidien emprunt de réalités, de matières, d'êtres vivants, de symboles et d'échanges. Un quotidien que l'on peut sentir, toucher et vivre. Qu'il soit musicien, plasticien, comédien, équilibriste, échassier, clown É l'artiste a le pouvoir de dire au monde combien ce dernier est devenu fou. Combien il s'est éloigné de la vie, de l'humain et de l'amour. Si les religions ne parviennent pas à unir l'humanité autour de ce trio pourtant si simple et si proche, l'art le peut-il ?

Peut-être, mais pas seul. L'art sans son public n'est rien. Nous sommes partis sur les places publiques à la rencontre des passants, des commerçants, des artisans. A la recherche du seul public qui puisse donner à l'art son sens, son urgence et sa vie.

Peut-être encore mais pas n'importe quel art. Nous recherchons l'art capable de toucher tous les publics, un art universel. Un art qui par son recours au symbolique remet l'émotion au coeur de sa création.

Awaln'art poursuit son voyage entre l'Europe et l'Afrique à la recherche de cet art. La troisième édition aura la couleur de ce fil tendu sur lequel nous vivons. Entre une société humaniste appliquant jusqu'au bout les plus beaux principes du développement durable et une société qui d'elle-même en vient à démontrer son absurdité. Un fil tendu plein de rêves et d'utopies. Les spectacles mêlent les arts traditionnels aux arts contemporains. Ils questionnent la naissance et le sens de la création. Ils emmènent leurs publics dans un tourbillon entre ciel et terre, offrant la poésie, le rêve et l'émotion des dimensions oubliées ou détournées du monde dit moderne.

Retrouvez le programme de ce festival gratuit sur l'agenda.

Dev Web
Editor Made in Marrakech
16 juin 2009