La Renaissance cherche acquéreur

Qui ne connaît pas la Renaissance avec sa terrasse panoramique sise en plein centre de Guéliz ? Eh bien, le bâtiment est en vente. Le propriétaire actuel, qui avait racheté l'hôtel en 2001, veut le céder après avoir entrepris des travaux assez importants. “Il les a interrompus suite à des problèmes de santé”, indique-t-on. La Renaissance, pour ceux qui ne la connaissent pas, est un ancien hôtel de 5 étages, construit en 1952. Il est plus connu par sa terrasse panoramique qui donne une vue imprenable sur l'ensemble de la ville. C'est toujours d'ailleurs la plus haute bâtisse de la ville en dehors des mosquée s. Dans les années 90, nul ne pouvait visiter la ville ou prendre un pot dans ses cafés, sans un passage obligé par la terrasse de la Renaissance. L'hôtel devenait vieux et dépassé par la demande d'hébergement grandissante dans la cité ocre et a fermé ses portes dans les années 90, mais son café grâce à sa vue a rési- sté jusqu'en 2000. L'année où la Renaissance ferme définitivement ses portes pour ré-novation. Travaux qui n'ont jamais été achevés et qui ont alimenté bien des rumeurs. Problème d'héritage, retrait d'autorisation... tout a été dit.

Apparemment, la réalité est tout ce qu'il y a de plus banal. L'hôtel a été racheté par un nouveau propriétaire, un Casablancais qui a acquis l'immeuble en 2001. Des raisons de santé l'auraient empêché d'achever ces travaux. Mais les gros Ïuvres pour l'édification d'un hôtel rénové et moderne 3 ou 4 étoiles, de 60 chambres, un lounge au rez-de-chaussée, un café-restaurant sur la terrasse ont été menés à bien. Et c'est ce qui est mis en vente depuis une dizaine de jours via l'agence Vernet, qui préfère taire le prix de vente. “Nous attendons de voir les propositions et les futurs projets”, indique la directrice, Laurence Vernet. Elle ajoute qu'”à la valeur des murs, l'on doit joindre sa valeur emblématique”. Dans tous les cas, moins d'une semaine après sa mise en vente, les propositions d'achat sont bien nombreuses. L'agence immobilière estime que d'ici fin janvier, le bâtiment aura un nouveau propriétaire. Il est certain qu'un “tel bijou architectural” ne peut rester longtemps sans acquéreur.