La nature reprend ses droits

Lieux
Julien Antinoff
Editor Made in Marrakech
7 mars 2012

Créé en 1942, par un arrêté viziriel, ce parc est le point culminant de l’Afrique du Nord avec le sommet du Toubkal à 4 167 mètres. Entre faune, flore, couleurs et reliefs, découverte d’un patrimoine culturel époustouflant.

Au cœur du Haut-Atlas, entre la vallée N’Fis et celle de l’Ourika, se trouve le massif montagneux le plus haut d’Afrique. Le relief est très varié, de 1 200 à 4 167 mètres d’altitude. De nombreux sommets forment cette chaîne montagneuse : le Tichki (3 753 m), l’Ouenkrim (4 089 m) ou l’Azrou Tamadout (3 664 m). Le parc national du Toubkal s’étend sur plus de 100 000 hectares dont 38 000 hectares d’une diversité naturelle riche. Sa préservation est l’œuvre de la Direction Régionale des Eaux et Forêts du Haut-Atlas qui prend soin de son écosystème.Le parc se caractérise par des conditions climatiques uniques : enneigé de septembre à mai avec des températures glaciales, proche de - 20°C et un soleil très présent même pendant l’hiver. Sa diversité naturelle fait le bonheur des sportifs ou des explorateurs en herbe. Il est possible de faire des balades à vélo ou à pieds afin de découvrir des gravures rupestres datant d’environ deux siècles avant Jésus-Christ.

Aigles, chênes et rivières
La beauté du lieu s’exprime dans son écosystème. Plusieurs rivières, aux eaux cristallines, prennent source dans le parc et assurent l’irrigation des vallées et plaines environnantes : l’Ourika, le Rherhaya ou le Souss. La végétation se fait par étape, depuis le thermo-méditerranéen peuplé de chênes verts et de thuyas, jusqu’aux plantes herbacées hémicryptophytes de l’Oroméditerranéen. La flore est tellement riche que l’on y trouve aussi des genévriers rouges et thurifères. Mais la faune n’est pas en reste puisque la plus ancienne réserve de mouflons du Maroc, la réserve Takherkhort est présente dans ce parc. Outre les mouflons, de nombreux rapaces vivent dans cet espace sauvage : l’aigle royal, l’aigle botté, l’aigle Bonelli. Des espèces très rares comme la couleuvre de Schokar s’y sont, aussi installées. La botanique, le climat, les animaux, les vestiges culturels font de ce parc national du Toubkal, un lieu pittoresque et naturel.

Photo : DR

Julien Antinoff
Editor Made in Marrakech
7 mars 2012